Ils ont relevé le gant

  • Les organisateurs du gala, Dominique Ferrand et Mohamed El Yaakoubi, ici autour du champion Artem Haroyan sur le ring, ont réussi leur pari.
    Les organisateurs du gala, Dominique Ferrand et Mohamed El Yaakoubi, ici autour du champion Artem Haroyan sur le ring, ont réussi leur pari. Jean-Louis Bories
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Mathieu Roualdés

Il y a trois mois, Mohamed El Yaakoubi et Dominique Ferrand, ont relevé un sacré pari : faire revivre à Rodez une grande soirée boxe de grande qualité. Si tous les fauteuils de l’Amphithéâtre n’ont pas trouvé preneurs, la soirée, elle restera dans toutes les mémoires.

Certes, l’Amphithéâtre n’a pas fait le plein. Certes, tout n’a pas été parfait. Certes, les organisateurs n’avaient pas franchement le sourire samedi soir. Mais aujourd’hui, ils peuvent être fiers ! En seulement trois mois, loin d’être de tout repos, ils ont réussi à faire renaître le noble art à Rodez. Et surtout lui redonner ses lettres de noblesse. Car cette soirée du 14 mai restera longtemps dans les mémoires. Du show à l’Américaine aux combats de qualité, en passant par les célèbres invités (Mahyar Monshipour, Alain Vastine) et le travail des bénévoles, elle a ravi tout le monde. Elle a également mis KO tous les préjugés concernant ce sport... Et cela tenait à cœur à Mohamed El Yaakoubi comme à Dominique Ferrand. Car rarement des champions auront été aussi agréables, fiers, proches des gens, à l’image de la pesée vendredi soir aux Colonnes. Bref, le pari a été réussi.

Monshipour : «La boxe doit revenir à Rodez» 

Et qu’importe si pas une semaine n’a passé sans cette question : «On abandonne ou pas?». Car organiser un tel événement est un véritable combat. Les maîtres d’oeuvre ont pris des coups, ont même parfois posé un genou au tapis mais finalement ils n’ont jamais jeté l’éponge. Et samedi soir, tout le milieu de la boxe leur a tiré le chapeau. Et surtout, tout le monde a salué cette abnégation. Pas un boxeur, de Samir Ziani à Artem Haroyan, n’a pas émis le souhait de revenir combattre à l’Amphithéâtre.

Même Mohamed Bennama, réputé comme le meilleur entraîneur de l’Hexagone, s’est dit conquis : «J’ai fait toutes les salles du monde et vous avez tout pour recevoir un championnat d’Europe voire du monde.» Même le champion et parrain de la soirée, Mahyar Monshipour, l’a souligné : «La boxe doit revenir à Rodez. Car cette salle, elle peut accueillir de très, très grandes réunions!»

 Hier, le calme revenu, les messages de soutien et de félicitations ont encore afflué. Le temps d’un soir, la préfecture de l’Aveyron a été la capitale de la boxe en France. Elle a tenu son rang. Sur la qualité de la réunion, on l’a dit. Mais surtout auprès des boxeurs. «On avait un contrat moral avec eux. On voulait tous les payer le soir même du gala. On y est arrivé. Certes, on a mis la main à la poche mais au moins, tout le monde a désormais une belle image de nous et de la ville», soufflait Dominique Ferrand, hier. Avec son acolyte Mohamed El Yaakoubi, il va désormais pouvoir souffler, faire les comptes. Et pourquoi pas penser à une nouvelle réunion. Car cette fois, c’est certain: Rodez et le noble art font bon ménage. 

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