La CGT joue "gros" et avec "le feu", estime la presse

  • Un militant CGT et un employé non grèviste le 24 mai 2016 devant la raffinerie d'ExxonMobil à Notre-Dame-de-Gravenchon
    Un militant CGT et un employé non grèviste le 24 mai 2016 devant la raffinerie d'ExxonMobil à Notre-Dame-de-Gravenchon AFP - CHARLY TRIBALLEAU
  • L'accès au port de Saint-Nazaire bloqué le 24 mai 2016 par des grèvistes
    L'accès au port de Saint-Nazaire bloqué le 24 mai 2016 par des grèvistes AFP - JEAN-SEBASTIEN EVRARD
  • Le secrétaire général de la CGT Philippe Martinez devant la raffinerie de Douchy-les-Mines, dans le nord de la France, le 21 mai 2016
    Le secrétaire général de la CGT Philippe Martinez devant la raffinerie de Douchy-les-Mines, dans le nord de la France, le 21 mai 2016 AFP/Archives - FRANCOIS LO PRESTI
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Centre Presse Aveyron

La presse quotidienne après avoir fustigé mardi le "jusqu'au-boutisme" de la CGT, dans l'actuel conflit social, estime mercredi que le syndicat et son secrétaire général, Philippe Martinez, jouent "gros" et avec "le feu" en adoptant un tel comportement.

"Non seulement le syndicat et Philippe Martinez jouent gros, mais ils jouent aussi avec le feu", assène Bruno Dive, dans Sud-Ouest. Et d'expliquer, ce que soulignent également nombre de ses confrères : "si elle perd ce bras de fer, la CGT perdra ce qui lui reste de crédibilité, et son secrétaire général n’en acquerra jamais aucune. Ils jouent avec le feu car dans un contexte très tendu, le pourrissement d’un mouvement social peut déboucher sur les pires violences."

"La CGT joue gros", reconnaît aussi Michel Noblecourt, en pages intérieures, du Monde. Car "avec cette stratégie jusqu'au-boutiste, elle risque de se retrouver dos au mur sans obtenir le retrait de la +loi travail+ que M. Valls a de nouveau exclu mardi", observe-t-il.

"La CGT tient une allumette au-dessus d’une raffinerie", alerte Matthieu Verrier, de La Voix du Nord. Le syndicat joue "la carte l’exaspération mais elle peut vite se retourner contre celui qui l’a jouée. Elle risque de provoquer un ras-le-bol des Français à son encontre", prévient-il.

- 'Une situation toujours plus explosive' -

Yann Marec, du Midi Libre, estime également que la CGT joue avec le feu car pour lui: "mettre la France à l’arrêt, c’est porter une lourde responsabilité." Et "si l’exécutif ne peut plus revenir en arrière pour la CGT aussi cette opposition est devenue une question de principe", note Olivier Pirot, de La Nouvelle République du Centre-Ouest. Philippe Martinez "ne peut plus faire machine arrière", assure également Catherine Gasté, dans Le Parisien.

"La crise sociale issue de la loi travail s'est transformée en une lutte à mort entre le gouvernement et la CGT", déplore dans Les Echos Grégoire Poussielgue, qui s'inquiète d'"une situation toujours plus explosive".

Mickaël Tassart, du Courrier Picard, rappelle qu'"en dénonçant la loi travail, la CGT pénalise d’abord ceux qui en ont un, de travail."

Dans le Journal de la Haute-Marne, Christophe Bonnefoy ironise en voyant "une CGT qui se donne l'impression de revivre les grandes heures du syndicalisme." "Une CGT devenue folle", s'alarme Paul-Henri du Limbert, dans Le Figaro.

"Le gouvernement ne reculera pas. À trois semaines de l’Euro de football et des vacances, la CGT n’a plus qu’une courte fenêtre de tir pour faire feu de tout bois", analyse Philippe Marcacci, de l'Est Républicain, avant de conclure : "attention, cependant. Il est des feux de paille qui déclenchent des incendies."

Source : AFP

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