Villefranche-de-Rouergue : deux jeunes au «service» d’Emmaüs

  • Deux jeunes en service civique entourent le responsable de Villefranche-Rodez Louis-Frédéric de Boussiers.
    Deux jeunes en service civique entourent le responsable de Villefranche-Rodez Louis-Frédéric de Boussiers. Centre Presse
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Paulo Dos Santos

Solidarité. Léa Sourdex et François Bernigot ont signé pour huit mois de service civique.

Ils ont presque eu le même parcours pour y parvenir et, au final, ils ont adhéré sans regret aucun au mouvement Emmaüs lancé par l’abbé Pierre avec cette phrase à un prisonnier, toujours d’actualité, plus de 60 ans après: "Je ne peux rien te donner. Mais, toi qui n’as rien, (...), viens m’aider à aider."

Léa Sourdex et François Bernigot ont néanmoins beaucoup à donner, et notamment un geste de citoyenneté mis sur pied par le gouvernement: le service civique. Jusqu’à la mi-novembre, ils ont ainsi rejoint l’équipe villefranchoise, installée avenue Étienne-Soulié, pour huit mois d’aide et surtout pas de sacrifices. Âgée de 19 ans et originaire de Villefranche, Léa a poursuivi ses études post-bac en IUT information-communication pour "arrêter très vite car cela ne me m’intéressait pas". Recherche de boulot sans résultat et c’est finalement internet qui a débloqué sa situation.

"Je connaissais le concept d’Emmaüs qui recycle ce qu’on lui donne pour aider les gens. J’ai tapé service civique et j’ai postulé. C’était une belle occasion de se rendre utile avce un engagement fort. Et ce sera une ligne non négligeable sur un CV pour l’avenir." Tout comme sa collègue, ce n’est pas le salaire, de l’ordre de 500 par mois, qui a poussé François à s’investir dans l’association. "Cela n’a pas été un frein non plus", explique le natif de Toulouse du haut de ses vingt printemps. Après une période millavoise, cet ancien étudiant dans l’environnement a suivi sa petite amie dans la bastide. Et là, internet a également joué son rôle.

"Je me suis rendu sur le site du service civique. L’idée de découvrir l’autre côté de la vie d’Emmaüs m’a plus. De même que la rencontre avec les gens." Ce n’est pas Louis-Frédéric de Boussiers qui s’en plaindra. Le responsable des strcutures de Villefranche et de Rodez a ainsi suivi le mouvement national. "Emmaüs France s’est engouffré dans le service civique et il y a eu un effet boule de neige. Au départ, nous pensions n’en prendre qu’un seul, mais deux jeunes étaient intéressés au même moment. Nous avons pris les deux avec plaisir!"

Ces derniers ont ainsi rejoint l’équipe villefranchoise composée de cinq compagnons et d’une dizaine de bénévoles. "Nous ne vivons que de l’objet que l’on nous donne. Nous n’avons pas de subventions pour exister. Récupération, tri, bricolage quand cela est nécessaire et mise en vente: voilà nos missions pour faire fonctionner, au quotidien, notre maison d’accueil de huit places située dans la bastide. Et notre structure de l’avenue Étienne-Soulié est ouverte à tout le monde, et pas seulement aux personnes en difficultés."

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