Assises : après la tentative de suicide de J.-L. Cayrou...

  • Le juge Cayrol  préside la cour d'assises de l'Aveyron.
    Le juge Cayrol préside la cour d'assises de l'Aveyron. José A. Torres
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Centre Presse Aveyron

Accusé du meurtre de Patricia Wilson, l’Anglaise disparue depuis le 17 août 2012, Jean-Louis Cayrou a tenté de se suicider, samedi matin, dans sa cellule de la maison d’arrêt de Druelle. Il y est incarcéré depuis le début de son procès devant la cour d’assises de l’Aveyron. Les surveillants de la maison d’arrêt l'ont pris en charge après qu’il ait tenté de s’entailler les veines de l’avant-bras. Suite à son geste, il a été transporté dans une unité de soin psychiatrique.

"Prémonitoire"

Pour son avocat, MJacques Lévy, «ce qu’a dit mon client était prémonitoire». En effet, vendredi au tout début de l’audience, Jean-Louis Cayrou avait lu une lettre, écrite dans la nuit de mercredi à jeudi, à destinations des jurés. «Je trouve que rien n’avance. J’ai pensé à me suicider. Et à 2 heures du matin, j’ai écrit ce mot.» Avant de se tourner vers sa famille, assise au premier rang du tribunal et de lancer :«Je ne sais pas si j’irai au bout de ce procès.»

«Mon client est complètement à bout, assure Me Lévy. Depuis le début de ce procès, il a la juste impression de ne pas être entendu. Je suis très en colère.» Lundi, si le procès reprend conformément au calendrier établi, «je vais mettre les choses au clair, prévient l’avocat. Les débats sont menés à charge depuis le début. Que ce soit dans le planning des témoins appelés à la barre, ou dans l’instruction».

Me Lévy s’insurge également contre le fait que personne ne l’ait prévenu du geste de son client. «Ni la maison d’arrêt, ni le parquet, ni le président de la cour d’assises. J’en suis particulièrement choqué (...) Je ne dois cette information qu’à la confraternité de la partie civile», assure-t-il.

"Avalanche"

En revanche, pour l’avocate de la partie civile, MePéchevis, l’acte de Jean-Louis Cayrou ressemble plus «à une façon désespérée de faire parler de lui et de se rendre intéressant. Dans sa tentative, il n’a pas touché de zones vitales». Les preuves que Jean-Louis Cayrou estimaient ne pas «peser plus lourd qu’un flocon de neige sur les monts d’Auvergne», se transforment «en véritable avalanche», pour l’avocate. «Il sort sa dernière carte pour se défendre, estime-t-elle. Mais les dés sont jetés.»

Sous la présidence de Régis Cayrol, le procès devrait reprendre lundi à 9 heures.

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