Jean-Louis Cayrou condamné, le mystère demeure

  • Le président de la cour d’assises de l’Aveyron Régis Cayrol.
    Le président de la cour d’assises de l’Aveyron Régis Cayrol. José A. Torres
Publié le
PH.R.

Pas de coup de théâtre, donc pour le président de la cour d’assises de l’Aveyron et très grand amateur de théâtre, Régis Cayrol. À l’issue de six jours de procès, durant lesquels la salle d’audience a été prise d’assaut, Jean-Louis Cayrou a été condamné à 30 ans de réclusion criminelle, assortis de 20 ans de sûreté pour l’assassinat (le maximum est de 22 ans de sûreté) de Patricia Wilson. Mais des frustrations demeurent à l’issue de ce procès. Si à la lumière de celui-ci, il y a peu de doutes sur la mort de cette Anglaise venue filer le parfait amour, ou presque, à Vabre-Tizac, avec Marcus Donald, son corps reste introuvable. Et cette absence-là pèse dans tous les esprits.

L’espoir d’entendre de la bouche de Cayrou...

À plusieurs reprises, Me Pechevis, de la partie civile, et l’avocate générale Manon Brignol, dont les réquisitions ont été suivies à la lettre par les jurés, toutes deux convaincues de sa culpabilité, ont espéré entendre de la bouche de Jean-Louis Cayrou où il avait enterré le corps. «Vous avez six jours, réfléchissez» lui avait lancé l’avocate générale. En vain.

Jean-Louis Cayrou s’est accroché à sa vérité à géométrie variable, au gré des échanges et des contradictions, celle de son innocence. Jusqu’à déclamer devant la cour son amour pour Patricia Wilson, «la plus belle des roses de mon jardin secret». Son avocat, Me Lévy, a paru quand à lui bien démuni face à tant de suspicions envers son client. Ce qui l’a mis en colère à plusieurs reprises durant le procès. Une colère pas encore digérée au lendemain du procès...

Rebondissements

Mais cette affaire «Patricia Wilson» fera reparler d’elle. D’une part parce que, à peine le verdict prononcé, Jean-Louis Cayrou aurait fait appel de sa condamnation. Ce qui n’est pas une surprise dans la mesure où il a écopé de la peine quasi maximale. Il faut donc s’attendre à un nouveau procès. Et puis, qui sait, la nature, du côté de Vabre-Tizac, rendra peut-être ce corps, dont tout le monde s’accorde à penser qu’il se trouve dans cette région qui avait tant séduit Patricia Wilson en 2008. À défaut de coups de théâtre, cette affaire pourrait donc connaître, un jour, de nouveaux rebondissements. Wait and see... 

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