Sylvia Pinel installe la bastide au cœur de la Région

Elle s’est montrée très claire en direction de l’assistance, et notamment des élus, au début de son intervention : «Je ne prétends pas que cette réunion suffira à régler tous les problèmes du centre-ville.» Actuelle première vice- présidente de la Région, et ancienne ministre du Logement et de l’Égalité des territoires (d’avril 2014 à février 2016), Sylvia Pinel s’est, avant tout, voulue rassurante, jeudi matin, sur les aides que pourrait accorder le conseil régional de Midi-Pyrénées-Languedoc-Roussillon à Villefranche-de-Rouergue, et notamment à son périmètre protégé de la bastide.

Elle était ainsi l’invitée, sans jamais se départir de son sourire, du conseiller régional Jean-Sébastien Orcibal-«il m’a plusieurs fois répété l’importance de ce territoire»- et elle a été accueillie comme il se doit, en mairie, par Serge Roques et, également, Patrice Couronne, le président de la communauté de communes du Villefranchois, puisque le thème de ce rendez-vous n’était autre que la problématique de la bastide à travers le contrat de ville et des actions qui doivent être mises en place.

Ne pas oublier la cohésion sociale

La Tarn-et-Garonnaise -«je connais bien, malgré tout, Villefranche car, du côté maternel, ma famille est Aveyronnaise»-a insisté sur la nécessité que «tous les élus se retrouvent autour de la table en y incluant le conseil des citoyens car on ne peut pas bâtir un projet de renouvellement urbain sans les habitants». Elle a également avancé que les élus régionaux avaient voté une enveloppe de «70M€ de fonds européen de développement régional pour la politique de la ville; le projet du pôle culturel peut ainsi y prétendre». Sylvia Pinel tient également à aller plus loin que la vision patrimoniale dans le quartier prioritaire, et secteur sauvegardé, de la bastide.

«Il ne faut pas oublier la cohésion sociale, le vivre ensemble, le soutien au fonctionnement des associations qui œuvrent pour l’insertion, l’économie, la citoyenneté... La revitalisation du centre-ville est un projet sur du long terme et nous sommes en train de bâtir des outils qui nous permettront d’y arriver.»

La vice-présidente de la Région a ensuite arpenté les rues et les ruelles de la bastide: une halte place Bernard-Lhez pour découvrir l’ancien palais urbain qui deviendra le pôle culturel, la fontaine, la chapelle Saint-Jacques, la place Notre-Dame alors que le marché rangeait ses étals mais également des artères fermées par arrêté municipal en raison de maisons insalubres et forcément dangereuses. Avant de regagner le Tarn-et-Garonne, un déjeuner l’attendait à la sous-préfecture.