Défaits 13-6 lors du match aller il y a une semaine, les Ruthénois se rendent à Chambéry ce dimanche après-midi (16h30) pour réussir... l’impossible. Jamais cette saison, ils ne se sont imposés à l’extérieur.
Plus que jamais, les Ruthénois devront faire honneur à leur surnom de «caputs». Car, plus que jamais, personne ne se risquerait à miser un kopeck sur eux aujourd’hui en Savoie (16h30)... D’une montagne, Chambéry est devenu un Everest après son succès lors du match aller à Paul-Lignon (13-6).
Cette victoire n’a souffert d’aucune contestation et la machine savoyarde, menée d’une main de maître par Michel Ringeval, ne semble pas prête à s’enrayer. Une mêlée conquérante, un banc de touche impressionnant, un jeu d’avants et d’arrières tout aussi dangereux... Bref, Chambéry paraît imbattable.
D’ailleurs, il n’a perdu qu’à une seule reprise sur sa pelouse cette saison. C’était face à Bourg-en-Bresse, prétendant à la ProD2, en poule. Non retenu par la Fédération pour prétendre au deuxième échelon français cet hiver, Chambéry semble s’être consolé avec le Jean-Prat. Il veut le remporter à tout prix. Mais attention, les Aveyronnais ne l’entendent pas de cette oreille. «Le sport se nourrit d’exploits», n’a cessé de répéter Arnaud Vercruysse cette semaine.
Ses hommes n’ont pas baissé la tête et se sont rendus, samedi, en Savoie avec la ferme intention de déjouer tous les pronostics. Cette position, Rodez l’affectionne. Il y est habitué depuis le début de la saison. On lui promettait la relégation, il a eu les phases finales. On lui promettait l’enfer face à Limoges, il est passé. On lui promettait alors bien des souffrances sur la pelouse de Lavaur, il n’a pas tremblé.
Ce Rodez-là aime surprendre, changer l’ordre établi. Et surtout, les joueurs l’ont clamé haut et fort: ils n’ont pas envie de s’arrêter en si bon chemin, à seulement 80 minutes d’une finale qui ferait passer leur folle aventure au rang d’historique. «On n’a plus qu’à se vider encore et on verra bien», ont-ils répété, habitués à tout donner.
Et qu’importe si aujourd’hui, ils sont diminués par les absences de l’ouvreur Alexandre Vaffier, du pilier Sofiane Saïd et du demi de mêlée, Alexandre De Barros. Qu’importe également s’ils n’ont pas encore gagné une seule fois hors de Paul-Lignon. Qu’importe, si cette fois, ils devront s’imposer, de surcroît avec plus de sept points d’écart. Certes, Chambéry est un véritable Everest. Mais Rodez n’est pas encore prêt à lâcher. Il a encore tout à gagner. Et rien à perdre. «Reste-t-on à rêver sa vie ou décide-t-on de vivre nos rêves?», souffle Arnaud Vercruysse.
Suivez le match en direct à partir de 16 h 30
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