Début de l'Euro-2016, avec le coup d'envoi du match d'ouverture France-Roumanie 

  • Le milieu des Bleus Blaise Matuidi à la lutte avec Dragos Grigore de la Roumanie en ouverture de l'Euro, le 10 juin 2016 au Stade de France
    Le milieu des Bleus Blaise Matuidi à la lutte avec Dragos Grigore de la Roumanie en ouverture de l'Euro, le 10 juin 2016 au Stade de France AFP - KENZO TRIBOUILLARD
  • La cérémonie d'ouverture de l'Euro animée par les cholégraphes du DJ David Guetta sur la pelouse du Stade de France, le 10 juin 2016
    La cérémonie d'ouverture de l'Euro animée par les cholégraphes du DJ David Guetta sur la pelouse du Stade de France, le 10 juin 2016 AFP - PHILIPPE LOPEZ
  • Le gardien espagnol David De Gea lors d'une séance d'entraînement avec sa sélection à Saint-Martin-de-Ré, le 10 juin 2016
    Le gardien espagnol David De Gea lors d'une séance d'entraînement avec sa sélection à Saint-Martin-de-Ré, le 10 juin 2016 AFP - PIERRE-PHILIPPE MARCOU
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Centre Presse Aveyron

L'heure a enfin sonné: l'Euro-2016, troisième événement sportif mondial, a débuté vendredi soir en France avec le match d'ouverture France-Roumanie, dans un pays qui veut oublier les menaces d'attentats et où le contexte social est tendu.

"Je n'ai pas le droit de faire des pronostics. Mais je pense qu'on va gagner", a espéré sur TF1 le président de la République François Hollande, ceint d'une écharpe aux couleurs de l'équipe de France. Il s'exprimait depuis les gradins du Stade de France avant le coup d'envoi de la rencontre.

Une rencontre que les Bleus ont débutée dans la configuration attendue, avec Dimitri Payet titulaire dans le trio d'attaque.

Le 15e Euro de l'histoire, le premier à 24 équipes, a été baptisé "Le rendez-vous". Celui fixé aux hommes du sélectionneur Didier Deschamps est lesté d'une charge émotionnelle à nulle autre pareille.

A 25 et 23 ans, Antoine Griezmann, tête d'affiche de l'attaque française, et Paul Pogba, la pépite du milieu de terrain, doivent supporter le regard de 66 millions de sélectionneurs. Et endurer le jeu inévitable des comparaisons avec les glorieux aînés sacrés en France, de Michel Platini, héros de l'Euro-1984, à Zinédine Zidane, icône du Mondial-1998.

Aucune des deux légendes ne portait pourtant sur ses épaules un tel poids, celui d'un pays qui rêve d'une parenthèse enchantée après le traumatisme des attaques contre Charlie Hebdo en janvier 2015 puis des attentats du 13 novembre et leurs 130 morts.

Ces attentats ont semé la crainte: la France reste une cible du groupe Etat islamique (EI) et ce tournoi est entouré de mesures de sécurité sans précédent. Plus de 77.000 policiers et gendarmes et une partie des 10.000 soldats de l'opération Sentinelle - versant militaire de Vigipirate- sont mobilisés.

- Le Stade de France, emblématique -

Les fan zones, installées dans les 10 villes hôtes, cristallisent les inquiétudes. Avant le coup d'envoi du match inaugural, la foule ne semblait pas au rendez-vous dans ces espaces réservés aux supporteurs: quelques milliers de personnes ont pris place devant les écrans géants de la fan zone du Champ-de-Mars à Paris, bien loin de sa capacité maximale de 92.000 personnes.

Outre les craintes liées à la sécurité, l'Euro s'ouvre dans un contexte social tendu, marqué par de multiples grèves. A trois heures de France-Roumanie, les militants de la CGT ont cependant reçu une consigne pour que "tous les supporters puissent accéder au Stade de France", a affirmé Philippe Martinez, secrétaire général du syndicat, au journal Le Parisien.

Consigne ou pas, les spectateurs ont été prévoyants et sont arrivés tôt en métro, RER, taxi, Uber. Ils s'attendaient à des files d'attente interminables, à des fouilles à répétition et à un accès compliqué: ils ont passé sans encombre et dans la bonne humeur les multiples barrages.

Le Stade de France est un marqueur fort dans l'imaginaire collectif français.

C'est sur cette pelouse que Zizou souleva la Coupe du monde. C'est dans cette enceinte que les Bleus se qualifièrent pour le Mondial-2014 le 19 novembre 2013 à l'issue d'un barrage renversant contre l'Ukraine, gagné 3 à 0, score de la finale de 1998. C'est aussi autour de ce stade que des kamikazes se firent exploser lors de la tragique soirée du 13 novembre 2015. Les Bleus y reviendront-ils en vainqueurs le 10 juillet, jour de la finale?

- De Gea nie -

Autre favori, l'Espagne a basculé dans un climat troublé qu'a bien connu l'équipe de France avec les polémiques autour de Karim Benzema.

Le nom de David De Gea, favori pour être le gardien titulaire, est mentionné dans une enquête sur un scandale sexuel, a rapporté un quotidien espagnol.

Selon Eldiario.es, tout est parti des déclarations d'une femme "témoin protégé" dans l'enquête sur un producteur pornographique surnommé le "roi du porno" en Espagne, interpellé en avril notamment pour abus sexuels sur mineurs et diffusion de pornographie infantile.

En marge des investigations, ce témoin a assuré avoir été contrainte contre sa volonté de participer en 2012 avec une autre femme à une soirée organisée par De Gea lors de laquelle des footballeurs ont eu des relations sexuelles avec elles. Le gardien de Manchester United, 25 ans, n'aurait lui-même pas eu de relations sexuelles avec les deux femmes.

De Gea a dénoncé "un mensonge", lors d'une conférence de presse improvisée dans le camp de base des Espagnols sur l'île de Ré. "L'affaire est entre les mains de mes avocats", a-t-il assuré.

Et la fin de journée a été agitée à Marseille: de nouveaux heurts entre supporters anglais et forces de l'ordre ont eu lieu sur le Vieux-Port après de premières bagarres dans la nuit de jeudi à vendredi.

Marseille accueillera samedi l'un des cinq matches classés à haut risque, Angleterre-Russie (21h00).

Source : AFP

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