Occitanie : ce qu'ils en pensent

Cinq noms étaient soumis aux votes des habitants de Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon, dans le cadre de la vaste consultation souhaitée par l’assemblée régionale et sa présidente Carole Delga. Occitanie a finalement été plébiscité. Ils nous livrent leurs sentiments.

Jean-Claude Luche, sénateur et président du conseil départemental : «Je m’en réjouis!» 

«Avant que la consultation populaire ne soit lancée, j’avais donné ma préférence à Occitanie. J’ai d’ailleurs moi-même participé au vote. C’est à mon sens le nom qui nous rassemble le plus. Si ce nom est confirmé, je m’en réjouis. Ensuite, ce sera à nous de tout mettre en œuvre pour l’identité de ce territoire. Quant à l’idée d’utiliser la consultation populaire, pour donner un nom, je trouve que c’est une bonne idée. Car cela reste un moyen avec lequel il faut rester prudent ».

Nicole Fagegaltier, chef étoilée et membre de la Commission du nouveau nom : «Un nom court»   

«J’étais assez pour Occitanie. C’est un nom jamais donné, un nom court. Pour rassembler les gens d’une région, rien de tel que la langue. Elle nous rassemble tous, sauf les Catalans. On ne fâche... que quelques personnes! Je ne suis pas étonnée que Languedoc-Pyrénées sorte en deuxième position. Je serais assez pour qu’Occitanie l’emporte, mais je ne serais pas étonnée que les élus décident de choisir Languedoc-Pyrénées. J’ai adoré participer à ces débats, mais les élus auront le dernier mot».

Jean-Louis Chauzy, président du Ceser : «Pas convaincu» 

«100 000 personnes sur 5,8 millions d’habitants ont fait le choix de l’Occitanie, certes mais le choix du nom doit reposer sur des critères objectifs et partagés par les habitants: l’histoire, la géographie, la culture, le sentiment d’appartenance, la lisibilité. Dans son avis voté à l’unanimité le bureau du Ceser a conclu: «Le nom de la future région devra garantir un équilibre entre les termes renvoyant à chacune des deux anciennes régions Languedoc-Roussillon et Midi-Pyrénées». Le choix de Languedoc-Pyrénées peut être repris par le conseil régional.»

Brigitte Gomez : «C'est ridicule» 

Brigitte Gomez fait partie de ceux qui ne se retrouvent pas dans ce nouveau nom. «Ça ne représente en aucun cas notre Midi-Pyrénées à nous. Je veux qu’il y ait «Pyrénées» dans le nom de ma région. Je préfère Languedoc-Pyrénées. Je trouve que ce nom ne représente pas la région, surtout sur le plan géographique. L’Occitanie va d’un côté à l’autre du Sud de la France, ce n’est pas du tout représentatif de chez nous. C’est ridicule.» Ce nouveau nom n’est pas, selon elle, assez identitaire pour tous ces habitants.

Stéphane Bérard, conseiller régional et maire de Capdenac-Gare : «Je n’ai pas d’a priori» 

«Les citoyens se sont exprimés en nombre. Maintenant, il faut accepter les choix qui ont été faits. C’est le principe même de ce genre de consultation. La majorité l’emporte. Sinon, ce n’était pas la peine de l’organiser. Personnellement, je n’ai aucun a priori sur le nom Occitanie qui a été plébiscité par le plus grand nombre de votants. Cela me va très bien. Maintenant, il convient à l’assemblée régionale d’entériner ce choix lors de la prochaine réunion du conseil régional, le 24 juin. »

Daniel Meyniel : «Pas l’Occitanie»

Cet habitant de Rieupeyroux est attaché à sa région et ne voulait pas «la partager». Voir la région Midi-Pyrénées être associée à la région Languedoc-Roussillon crée, selon lui, une «trop grande région». Mais constater qu’à la suite de la consultation citoyenne, c’est le nom «Occitanie» qui ressort c’est «encore pire», pour le Ségali. «Je ne vais pas me plaindre puisque je n’ai pas donné mon avis, mais pour moi l’Hérault, ce n’est pas l’Occitanie. Peut-être que ce nom a été choisi parce que c’est le plus court. Pour ne pas avoir un nom à rallonge.»