Attouchement sexuel sur mineure : trois mois de prison avec sursis

  • Le juge Denis Goumont a présidé l’audience de mercredi.
    Le juge Denis Goumont a présidé l’audience de mercredi. José A. Torres
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PH.H

Les faits se sont déroulés dans le Sud-Aveyron, en septembre dernier.

Pour le procureur, l’accusé n’a pas conscience «qu’il ne s’agit pas d’un jeu». Hier, face aux juges du tribunal correctionnel, un homme de 58 ans comparaissait pour atteinte sexuelle sur un mineur de moins de 15 ans. Les faits se sont déroulés le 18 septembre 2015, à Cornus.

Ce soir-là, l’homme reçoit chez lui la victime qui rend visite à sa fille. Dans la soirée, tous les trois regardent la télévision, allongés sur le lit. Son amie s’absente quelques minutes pour passer un coup de fil.

C’est durant ce court laps de temps que l’accusé va se montrer entreprenant. Lors de son audition, la jeune fille, alors âgée de 14 ans, raconte aux gendarmes que l’homme va glisser la main dans son pantalon. La victime reste interdite un instant avant de quitter précipitamment la pièce.

«J’ai fait une grosse bêtise»

D’après les pédopsychiatres qui l’ont examinée, «il n’y a pas de raisons de remettre en cause son témoignage», estime le juge. Mais l’accusé se défend de toute tentative d’attouchement. Il raconte ainsi que la jeune victime s’est amusée avec son briquet, jusqu’à le cacher dans son pantalon.

«Elle m’a dit : “Chiche que tu ne viendras pas le chercher”. Et j’ai répondu: “Tu vas voir si je n’en suis pas capable”. Quand j’y réfléchis, après coup, j’ai réalisé que j’ai fait une grosse bêtise». Tout en se défendant d’être descendu «plus bas» que la ceinture de son legging. Il réfute également le fait d’avoir, antérieurement aux faits jugés, toucher les fesses de la victime : «C’était une tape amicale, comme je ferais avec ma fille.»

Pour le procureur, «l’agression sexuelle» est constituée

Par ailleurs, devant les gendarmes, la jeune fille va confier sa gêne face aux «blagues lourdes» de ce père de famille, aux remarques sur son physique. Dans son réquisitoire, le représentant du ministère public assène : «Vous approchez la soixantaine, un tel comportement ne vous choque pas?».

Pour le procureur, les éléments «de l’agression sexuelle» sont constitués. Il requiert quatre mois de prison avec sursis. «L’absence de remise en question pose problème, poursuit le magistrat. Nous devons rester vigilants pour qu’il n’y ait pas d’autres dérapages.» Le tribunal a finalement condamné le quinquagénaire à trois mois de prison avec sursis. 

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