Euro-2016: Payet et fans irlandais au top; pelouses et hooligans, les flops

  • Le Français Dimitri Payet fête son but contre l'Albanie lors de l'Euro, le 15 juin 2016 à Marseille
    Le Français Dimitri Payet fête son but contre l'Albanie lors de l'Euro, le 15 juin 2016 à Marseille AFP - FRANCK FIFE
  • Des supporters nord-irlandais avant le match contre la Pologne, le 12 juin 2016 à Nice
    Des supporters nord-irlandais avant le match contre la Pologne, le 12 juin 2016 à Nice AFP - Attila KISBENEDEK
  • Les Islandais fêtent leur qualification en 8e de l'Euro avec leurs supporters, le 22 juin 2016 au Stade de France
    Les Islandais fêtent leur qualification en 8e de l'Euro avec leurs supporters, le 22 juin 2016 au Stade de France AFP - FRANCK FIFE
  • Le sélectionneur italien Antonio Conte lors du match de l'Euro contre l'Irlande, le 22 juin 2016 à Lille
    Le sélectionneur italien Antonio Conte lors du match de l'Euro contre l'Irlande, le 22 juin 2016 à Lille AFP - MIGUEL MEDINA
  • L'attaquant Zlatan Ibrahimovic quitte la pelouse après la défaite de la Suède face à la Belgique et son élimination de l'Euro, le 22 juin 2016 à Nice
    L'attaquant Zlatan Ibrahimovic quitte la pelouse après la défaite de la Suède face à la Belgique et son élimination de l'Euro, le 22 juin 2016 à Nice AFP - BULENT KILIC
  • Des supporters russes lancent des chaises sur des supporters anglais le 14 juin 2016 à Marseille
    Des supporters russes lancent des chaises sur des supporters anglais le 14 juin 2016 à Marseille AFP/Archives - LEON NEAL
Publié le
Centre Presse Aveyron

Des supporters irlandais en folie, des équipes surprises comme l'Islande, un Dimitri Payet extraterrestre, mais aussi des pelouses en berne et le retour des hooligans: le premier tour de l'Euro-2016, qui s'est achevé mercredi, a été riche en images fortes.

TOPS

. 'Will Grigg's on fire'

Vous vous rappelez de vos étés à danser sur 'Freed from Desire', de Gala? Les supporters nord-irlandais s'en souviennent quant à eux très bien. Ils ont repris l'air du tube pop pour un hymne à la gloire de leur modeste avant-centre Will Grigg, qui va jouer en... D2 anglaise. Leur chanson, "Will Grigg's on fire" rentre aussi bien dans la tête que la version originale et a fait florès, déjà adaptée en "Vardy's on fire" par les supporters anglais ou "Gylfi (Sigurdsson)'s on fire" par les Islandais.

En attendant "Robert (Lewandowski)'s on fire", "Morata's on fire" ou "Giroud's on fire", il faut en tout cas reconnaître aux supporters anglo-saxons un sacré sens de la fête. Les Gallois font des haies d'honneur à un couple de mariés, les Nord-Irlandais gratifient le Parc des Princes de chants extraordinaires, et les Irlandais chambrent gentiment la police française - 'Stand up for the french police!' (debout pour la police française, sur l'air du Go West des Pet Shop Boys). A mille lieux des images de violences urbaines qui ont donné le coup d'envoi de l'Euro, à Marseille.

. Les équipes que personne n'attendait

Un Euro à 24 équipes? Mais le premier tour ne servira à rien! Qui n'a pas entendu ce constat avant le coup d'envoi de la compétition? Résultat, des matches serrés et indécis, des oppositions de style, et quelques surprises.

Cinq sélections n'avaient jamais participé à un Euro: l'Albanie, l'Islande, le Pays de Galles, l'Irlande du Nord, la Slovaquie. Parmi celles-ci, aucune n'a terminé plus bas que la 3e place, avec mention spéciale pour les coéquipiers de Gareth Bale qui ont terminé en tête de leur groupe B, devant le rival anglais! La Slovaquie, l'Islande et l'Irlande du Nord disputeront elles aussi les huitièmes de finale. Sans parler de la Hongrie, sur qui personne ne comptait, ou sur l'Eire, qui se qualifie malgré sa présence dans une poule de la mort et affrontera la France en huitièmes.

. Le professeur Conte a donné la leçon

La plus faible sélection italienne de l'histoire, soi-disant. Pas de grands joueurs, des cadres vieillissants, et un groupe de la mort avec notamment la si séduisante Belgique. En une prestation totalement aboutie au niveau collectif, l'Italie a fait taire toutes les critiques et renvoyé les Belges à leurs études. Cette démonstration tactique a été mise au crédit d'un homme, le sélectionneur Antonio Conte qui, s'appuyant sur l'impérial socle défensif de la Juventus Turin (Buffon, Barzagli, Chiellini, Bonucci), a construit un collectif pratiquement impossible à bousculer.

. "Président Payet"

En France, on ne se permettrait pas de dire que Payet "est meilleur que Zidane". Ce sont les supporters de West Ham, que le Réunionais a comblé cette saison qui s'en sont chargé. Et alors que l'ancien Marseillais semblait indésirable chez les Bleus quelques mois plus tôt, c'est lui qui a offert à la France de battre la Roumanie en ouverture grâce à une frappe en pleine lucarne.

L'artiste a encore marqué face à l'Albanie, et n'était pas loin de le faire face à la Suisse. Un rôle de meneur en pleine lumière qui n'est pas pour déplaire à cet esthète ombrageux. Le magazine tendance Society en fait sa Une "Président Payet, qui est donc le nouveau sauveur des Français ?"

FLOPS

. Rectangles pas si verts

A Marseille, la pelouse était "un désastre", pour le sélectionneur des Bleus, Didier Deschamps. A Lille, c'était "désolant". A Nice, c'est à peine un peu mieux, et le pré du Stade de France n'était pas non plus impeccable lors du match entre l'Allemagne et la Pologne.

Face à la polémique, l'UEFA, accusée par la société française des gazons (SFG) d'avoir "replaqué du gazon non compatible sur les stades de Marseille, Lille, Nice", a décidé de sévir en remplaçant la pelouse du stade Pierre-Mauroy par de l'herbe néerlandaise. Ce qui ne règle pas le problème des autres...

. 'Ibra' rate sa sortie

Il est arrivé "comme une légende", il repart par la petite porte. Zero but, un tir cadré, l'ancien Parisien n'a pas réussi ses adieux à la sélection suédoise. A 34 ans, il prend sa retraite internationale après l'Euro et n'a toujours pas annoncé le nom de son futur club pour la saison prochaine.

En règle générale, les buteurs n'ont pas été les stars de la phase de groupe. Parce qu'ils s'en ressentent de leurs saisons, souvent à rallonge? Ou bien plutôt parce que ce sont les défenses qui ont brillé, se montrant, pour la plupart, extrêmement fortes et bien en place ?

. Un retour des hooligans?

La Russie a été éliminée dès la phase de groupes de l'Euro, et ce ne sera sans doute pas pour déplaire aux forces de sécurité: chaque match de la sélection sentait en effet le souffre depuis les graves violences qui ont opposés supporters russes et anglais à Marseille, au lendemain du coup d'envoi de la compétition.

Certains fans russes n'ont pas été les seuls à diffuser un sentiment d'insécurité, puisque certains fans croates ont par exemple réussi à faire entrer dans les stades des pétards et des fumigènes. Mais eux entendaient protester contre la gestion de leur fédération, tandis que pour les Russes impliqués dans les violences de Marseille, l'objectif était de faire la preuve de leur supériorité dans un autre sport que le football: les 'fights' de hooligans.

Source : AFP

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