Brexit: Hollande espère relancer la machine européenne

  • Le commissaire européen Pierre Moscovici et le ministre des Finanaces  Michel Sapin à l'issue de la réunion ministérielle de crise le 24 juin 2016 à l'Elysée à Paris
    Le commissaire européen Pierre Moscovici et le ministre des Finanaces Michel Sapin à l'issue de la réunion ministérielle de crise le 24 juin 2016 à l'Elysée à Paris AFP - ALAIN JOCARD
  • François Hollande le 23 juin 2016 à Strasbourg
    François Hollande le 23 juin 2016 à Strasbourg AFP - PATRICK HERTZOG
  • Le séisme du Brexit ébranle 60 ans de construction européenne
    Le séisme du Brexit ébranle 60 ans de construction européenne AFP - Valentina BRESCHI, Alain BOMMENEL
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Centre Presse Aveyron

François Hollande devait prendre solennellement la parole vendredi en fin de matinée depuis l’Élysée avant de réunir un conseil des ministres extraordinaire pour tenter de redonner une perspective à l'Europe après avoir vu se réaliser son cauchemar d'une sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne.

Peu après l'annonce officielle du Brexit, le chef de l’État français s'est entretenu pendant une vingtaine de minutes avec la chancelière allemande Angela Merkel et le président du Conseil européen Donald Tusk. Puis il a réuni autour de lui pendant près d'une heure les ministres concernés.

Dans les jours précédant le référendum britannique, François Hollande avait multiplié les avertissements, déclarant avec des accents dramatiques qu'au delà de l'avenir du Royaume-Uni, c'était celui de l'Union européenne qui se jouait avec ce scrutin.

Alors que des millions de Britanniques se rendaient aux urnes jeudi, ils disait encore jeudi "bien sûr" souhaiter le maintien de leur pays dans l'UE.

Aux yeux de Paris, a-t-il prévenu sans craindre de s’immiscer dans le débat qui faisait rage outre-Manche, la sortie de la Grande-Bretagne serait "irréversible" et "aurait forcément des conséquences extrêmement graves".

"Quand c'est non, c'est non et il n'y a pas de statut intermédiaire", avait-il tranché, écartant toute demi-mesure avec l'espoir partagé par de nombreux dirigeants européens de faire encore pencher la balance du côté du "Remain", le maintien de la Grande-Bretagne dans l'UE.

-"Relance de la construction européenne"-

Fait exceptionnel, le commissaire européen aux Finances et à l'Economie et ancien ministre Pierre Moscovici a été convié à la réunion de crise convoquée par Hollande vendredi matin.

Autour de la table également: les ministres des Finances, Michel Sapin, des Affaires étrangères, Jean-Marc Ayrault ainsi que le porte-parole du gouvernement Stéphane Le Foll et le secrétaire d'Etat aux Affaires européennes Harlem Désir.

Au téléphone avec Angela Merkel, François Hollande a "tiré les conséquences" du référendum britannique, selon l'entourage du président français. Les deux dirigeants sont "en contact permanent" et envisagent de nouveaux entretiens au cours de la journée.

Le chef de l'Etat avait annoncé dès mercredi qu'il se rendrait "la semaine prochaine" à Berlin pour y retrouver la chancelière allemande, une rencontre prévue lundi, avant le sommet européen post-Brexit de mardi et mercredi à Bruxelles.

François Hollande avait également annoncé sa volonté d'engager "une relance de la construction européenne (...) quelle que soit la réponse du peuple britannique".

Ce sera l'objet de cette visite à Berlin, l'objectif, selon le président français, devant être d'"assurer plus de protection" des frontières et des citoyens européens, de traiter la question des réfugiés "avec humanité et en même temps responsabilité" ou encore de permettre à la défense européenne de "jouer tout son rôle".

François Hollande a également évoqué un sommet européen "informel", outre le sommet post-Brexit qui se tiendra mardi et mercredi à Bruxelles. Son entourage a précisé qu'il pourrait être réuni à la rentrée prochaine.

Source : AFP

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