Top 14: Toulon-Racing 92, finale-témoin

  • Les joueurs du RC de Toulon à l'entraînement au Camp Nou, le 23 juin 2016 à la veille de la finale du Top 14 contre le Racing 92
    Les joueurs du RC de Toulon à l'entraînement au Camp Nou, le 23 juin 2016 à la veille de la finale du Top 14 contre le Racing 92 AFP - DAMIEN MEYER
  • Les joueurs du Racing 92 préparent la finale du Top 14 contre Toulon sur la pelouse du Camp Nou, le 23 juin 2016
    Les joueurs du Racing 92 préparent la finale du Top 14 contre Toulon sur la pelouse du Camp Nou, le 23 juin 2016 AFP - DAMIEN MEYER
  • La finale du Top 14 de rugby
    La finale du Top 14 de rugby AFP
Publié le
Centre Presse Aveyron

Il sera question de passage de témoin vendredi (20H45) en finale du Top 14, entre Toulon qui cherche à sublimer la "dernière" de son gourou Bernard Laporte, et l'ambitieux Racing 92 qui brûle de décrocher un titre dans l'exceptionnel écrin du Camp Nou de Barcelone.

Meilleure équipe d'Europe durant cinq ans, le RCT le doit en grande partie à son charismatique entraîneur Bernard Laporte, qui a redonné à la Rade une fierté évaporée depuis les années 90. L'heure des adieux s'achèvera-t-elle comme un conte de fées pour les Rouge et Noir, désireux de clore en beauté une histoire prolifique entamée fin 2011 et ponctuée de trois titres continentaux (2013, 14, 15) et d'un Bouclier de Brennus (2014) ?

Avant de se jeter entièrement dans la bataille pour la présidence de la FFR et de taper dans la main de Diego Dominguez, son successeur à Toulon, Laporte s'échinera donc à transmettre encore un peu de souffle à ses joueurs. En prenant notamment l'exemple de quelques glorieux anciens, pour leur rappeler qu'ils doivent encore avoir faim.

"Quand on vient à Toulon, c'est difficile aujourd'hui de faire oublier Botha, Williams, Masoe, Hayman", glisse l'ancien sélectionneur des Bleus. "Je leur ai dit +voilà, votre challenge il est là. Si vous ne les faites pas oublier, vous n'aurez été que de passage. Les gens de légende, ils écrivent leurs noms+. J'espère qu'ils le feront vendredi soir."

- L'alchimie du Racing -

Sortis dès les quarts de finale de la Coupe d'Europe par le Racing (19-16) justement, les expérimentés Toulonnais craignent que la fin d'une époque ne coïncide avec la fin de leur hégémonie. Dans les dernières lueurs de cette interminable saison qui s'étire depuis 11 mois, ils veulent prouver que leur appétit s'est aiguisé sur les différents écueils rencontrés durant l'exercice, à commencer par la litanie d'absences ou blessures qui les touche, finale incluse (Mitchell, Nonu, Tillous-Borde, Smith, Vermeulen...)

Un autre levier de motivation sera la montée en régime du Racing 92 qui semble dessiné pour un titre cette saison, après s'être incliné en finale de Coupe d'Europe face aux Saracens (21-9).

Les Ciel et Blanc, qui comme leurs adversaires ont été repris en 2006 par un ambitieux président, ont davantage tâtonné dans leur redressement depuis les limbes de la Pro D2.

Mais pour la troisième année du duo d'entraîneurs Laurent Labit et Laurent Travers, une alchimie est née dans un groupe renforcé cette saison par quelques éléments d'expérience (Masoe, Nyanga...) dont la star All Black Dan Carter. Des habitués de Colombes sont aussi arrivés à maturité (Ben Arous, Le Roux, Chavancy, Imhoff) pour offrir au propriétaire Jacky Lorenzetti un Brennus tant convoité, le premier de ce club séculaire depuis celui de 1990, décroché par la bande du show-bizz.

Est-ce donc l'heure du grand relais entre le Var et les Hauts-de-Seine, dans un remake de la finale 1987 remportée par les Rouge et Noir (15-12) ?

- Coup de projecteur -

Sur la foi de l'histoire récente des finales et des confrontations, on peut entout cas s'attendre à une partie hermétique, entre deux formations aimant ferrailler devant et ouvrir des brèches grâce à leur puissance. On ne devrait pas échapper au fameux triptyque "défense, conquête, occupation" qui a fait sombrer dans l'ennui les précédentes finales du championnat, dont le suspense était principalement alimenté par l'écart étriqué au score.

Quoiqu'il arrive, délocalisé au Camp Nou de Barcelone, Euro de foot en France oblige, ce dénouement enregistrera la plus forte affluence mondiale pour un match de rugby de club, avec 98.000 spectateurs attendus dans la cité catalane. Alors, on s'interroge: à lieu unique, scénario exceptionnel ?

A l'image de l'épatante demi-finale entre le Racing et Clermont (34-33 a.p.) vendredi dernier à Rennes, ces deux équipes pourraient à un moment ou un autre déplacer leur bras de fer sur le terrain du jeu débridé, à contre-pied du duel d'artilleurs attendu entre Halfpenny et Carter. L'occasion rêvée de donner un vrai coup de publicité au championnat le plus lucratif au monde... à défaut d'être le plus spectaculaire.

Palmarès des 10 dernières éditions du Championnat de France de rugby, avant la finale entre Toulon et le Racing 92 vendredi (20H45) à Barcelone:

2015: Stade Français

2014: Toulon

2013: Castres

2012: Stade Toulousain

2011: Stade Toulousain

2010: Clermont

2009: Perpignan

2008: Stade Toulousain

2007: Stade Français

2006: Biarritz

Source : AFP

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