Espagne/Législatives: Podemos deuxième derrière les conservateurs

  • Le Premier ministre espagnol Mariano Rajoy vote le 26 juin 2016 à Madrid
    Le Premier ministre espagnol Mariano Rajoy vote le 26 juin 2016 à Madrid AFP - CESAR MANSO
  • Elections législatives en Espagne
    Elections législatives en Espagne AFP - Esther SANCHEZ, Sabrina BLANCHARD
  • Un électeur dépose son bulletin dans l'urne dans un bureau de vote de Madrid, le 26 juin 2016
    Un électeur dépose son bulletin dans l'urne dans un bureau de vote de Madrid, le 26 juin 2016 AFP - PEDRO ARMESTRE
  • Le responsable du parti Podemos Pablo Iglesias s'adresse à ses partisans lors de son dernier meeting de campagne, à Madrid le 24 juin 2016
    Le responsable du parti Podemos Pablo Iglesias s'adresse à ses partisans lors de son dernier meeting de campagne, à Madrid le 24 juin 2016 AFP - JORGE GUERRERO
  • Des électeurs choisissent leurs bulletins de vote pour le scrutin législatif dans un bureau de vote de Madrid, le 26 juin 2016
    Des électeurs choisissent leurs bulletins de vote pour le scrutin législatif dans un bureau de vote de Madrid, le 26 juin 2016 AFP - CURTO DE LA TORRE
  • Vote du leader du parti Ciudadanos, Albert Rivera, le 26 juin 2016 à Barcelone
    Vote du leader du parti Ciudadanos, Albert Rivera, le 26 juin 2016 à Barcelone AFP - LLUIS GENE
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Centre Presse Aveyron

Les conservateurs étaient en tête dimanche des élections législatives en Espagne, selon un sondage sortie des urnes, devant le parti anti-austérité Podemos, qui devançait les socialistes dans ce scrutin intervenant quelques jours après le Brexit.

Selon cette enquête pour la télévision publique diffusée après la fermeture des bureaux de vote, le Parti Populaire (PP) du chef du gouvernement sortant Mariano Rajoy a remporté 28,5% des voix et entre 117 et 121 députés, en baisse par rapport aux 123 obtenus en décembre.

Il est loin de la majorité absolue de 176 sur 350, comme lors des élections de décembre où la fragmentation des voix entre quatre partis avait conduit à un blocage politique et à la convocation de ce second scrutin en six mois.

Les mises en garde de Mariano Rajoy contre les "expérimentations... des extrémistes et des radicaux" après le Brexit, qui a entrainé vendredi la bourse de Madrid dans la pire chute de son histoire, n'ont pas endigué la progression de la gauche radicale.

La coalition Unidos Podemos, formée par Podemos - fondé il y a deux ans à peine - et le petit parti Izquierda Unida, héritier du Parti Communiste, a remporté 25,6 % des suffrages et entre 91 et 95 sièges. Elle devance le Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE) qui alternait au pouvoir avec le PP depuis plus de 30 ans et ne recueille plus que 22% des voix et entre 81 et 85 sièges.

- La gauche proche de la majorité absolue -

Ensemble ces deux partis approcheraient de la majorité absolue et Pablo Iglesias, le chef de Podemos, dit vouloir former un gouvernement avec le PSOE, qu'il appelle "la vieille social-démocratie". Mais les tensions sont telles entre ces deux formations rivales que leur alliance semble improbable.

Iglesias, un professeur d'université de 37 ans, dit ne pas se laisser décourager par cette perspective. Podemos "gouvernera l'Espagne tôt ou tard", a-t-il assuré en déposant son bulletin dans l'urne.

Podemos promet de mettre fin à l'austérité en relançant les dépenses sociales, et de mettre fin à la corruption.

Le message a porté pour Jonatan Mora, un physiothérapeute de 31 ans qui a voté Podemos à L'Hospitalet de Llobregat près de Barcelone. "Je veux un changement général, profond, et Unidos Podemos est le seul qui peut le réaliser", dit-il. "Je veux qu'on chasse les corrompus, qu'on prenne en compte les questions sociales et qu'on écoute les citoyens".

Toujours selon ce sondage, le score du parti libéral Ciudadanos, quatrième des principales formations et lui aussi nouveau venu sur la scène nationale, s'est effondré. Il n'a recueilli que 11,8% des voix et de 26 à 30 sièges, moins que les 40 remportés en décembre.

- Longues tractations -

Les tractations pour former un gouvernement s'annoncent encore une fois longues et difficiles. Le nouveau parlement ne prendra pas ses fonctions avant le 19 juillet et ce n'est qu'alors que le roi Felipe VI pourra charger un chef de parti de tenter de former un gouvernement.

La dernière fois Mariano Rajoy avait décliné l'offre, sachant qu'aucun parti ne voulait gouverner avec le PP, affaibli par la dure politique d'austérité qui a sorti le pays de la crise et de nombreux scandales de corruption.

Le PSOE avait alors noué une alliance minoritaire avec Ciudadanos, que les conservateurs et Podemos avaient torpillée.

Mariano Rajoy table sur la division de la gauche pour que les autres partis le laissent cette fois former un gouvernement minoritaire en s'abstenant lors du vote d'investiture. Ils éviteraient ainsi aux électeurs exaspérés un troisième retour aux urnes.

Justina Zamora, une retraitée de 65 ans qui a voté pour le PSOE près de Barcelone, a exprimé l'espoir que cette fois-ci les partis "feront mieux et seront capables de dépasser leurs égoïsmes et de former un gouvernement. Chacun doit y mettre du sien".

Les premiers résultats officiels concluants étaient attendus vers 22H30 (20H30 GMT).

Source : AFP

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