Tennis - Wimbledon : qui est Marcus Willis, le Capdenacois, qui va affronter R.Federer ?

  • L’Anglais Marcus Willis (ici sous les couleurs de Capdenac) n’a eu besoin que de deux petites heures, lundi, pour éliminer le Lituanien Ricardas Berankis. Federer n’a qu’à bien se tenir !
    L’Anglais Marcus Willis (ici sous les couleurs de Capdenac) n’a eu besoin que de deux petites heures, lundi, pour éliminer le Lituanien Ricardas Berankis. Federer n’a qu’à bien se tenir ! archives Jean-Louis Bories / Centre Presse Aveyron
Publié le , mis à jour
Maxime Raynaud

L’Anglais du TC Capdenac a poursuivi hier sa formidable aventure à Wimbledon. Sorti des qualifications, le 772e mondial s’est offert un 2e tour pour son tout premier tableau final d’un tournoi du Grand Chelem. Il affrontera Roger Federer mercredi sur le central!

En sortant des qualifications du tournoi de Wimbledon ce week- end, l’Anglais Marcus Willis avait déjà rendu fier le Tennis club Capdenac, venu le chercher en 2010 alors qu’il ne rentrait plus dans les plans de sa Fédération. En dominant 6/3 6/3 6/4 le Lituanien Ricardas Berankis, 54e au classement ATP, pour son tout premier match dans un tableau final d’un Grand Chelem, le 772e joueur mondial a encore frappé un grand coup, lundi en fin d’après-midi.

"Willis is on fire"

Et la folie Willis, qui s’est trouvé un refrain avec la reprise du chant des Irlandais à l’Euro «Will Grigg’s on fire», n’est pas prête de s’éteindre sur les bords du Lot ou de la Tamise. Mercredi, alors qu’il a failli arrêter sa carrière en début d’année, le joueur de 25ans défiera ainsi le monument Roger Federer (n°3) probablement sur le gazon du Centre court. Difficile de rêver plus grand.

"Déjà les qualifs, c’était énorme, mais là... On est encore plus heureux pour lui", dégustait Mathieu Desroches, président du TCC, contacté par de nombreux médias ce week-end. À écouter ses partenaires et ceux qui le côtoient lors des rencontres d’interclubs de N2 ou N3 depuis maintenant six ans, le Britannique n’a pourtant rien changé ces derniers jours. Il a bien fondu, perdant plus de 15 kg ces deux dernières années (1,91 m, 91 kg), mais son attitude, elle, est invariable.

"Il est rentré en se marrant sur le court. C’est tout à fait lui!," sourit Mathieu Desroches. "En plus, ses potes étaient venus l’encourager et faisaient les «cons» entre les points. Philippe (Perrier, coéquipier à Capdenac) l’a eu dimanche au téléphone et c’était toujours pareil: tout à la rigolade."

Égal à lui-même, «tout en rigolade»

Cette apparente décontraction est visiblement un leurre. Car Willis le gaucher a mené son affaire à un train d’enfer, hier, au point de susciter un tweet admiratif d’Andy Murray. Deux heures de jeu, trois petits sets, alors qu’il en avait eu besoin de quatre lors de ses matches de qualification, l’ancien numéro 2 juniors anglais s’est montré expéditif sur le court n°17, porté par un service massue (14 aces et 43 coups gagnants).

Ex-champion du monde juniors (!) et habitué des Grands Chelems, le Lituanien a fini par lâcher. Marcus Willis, lui, a pu lever les bras dans son jardin, accompagné plusieurs centaines de kilomètres plus loin par les vivats dans le club- house de Capdenac. Et ce n’est pas fini puisque les Aveyronnais s’y sont déjà donné rendez-vous, demain, pour soutenir «leur» Willis.

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