Assises de Montpellier : Marc Féral a-t-il voulu faire abattre son ex-maîtresse ?

  • Le procès en appel a lieu à la cour d'assises de Montpellier.
    Le procès en appel a lieu à la cour d'assises de Montpellier. capture google maps
Publié le , mis à jour
François Barrère

Justice. Après l'hospitalisation d'urgence de l'accusé, lundi soir pour une "crise suicidaire", le procès en appel de Marc Féral, jugé pour le meurtre du garagiste Jean-Paul Chardenoux en 2010 à Espalion, s'est ouvert ce matin. La défense demande un nouveau renvoi.

"J’ordonne une expertise pour m’assurer que cet accusé est bien dans l’état décrit par ce certificat médical et que cette brusque aggravation de son état de santé n’est pas en lien avec de récents éléments procéduraux", a précisé le président Henri Pons. Une allusion claire à une autre enquête visant Marc Féral : la semaine dernière, il a été renvoyé par un juge d’instruction de Rodez en correctionnelle pour "instigation à assassinat non suivi d’effets".

Deux détenus ont affirmé que Marc Féral leur aurait proposé de l’argent pour faire abattre son ex-maîtresse et donner une correction à son nouveau compagnon. "J’ai fait appel de cette décision, qui n’est fondée ni sur le fond, ni sur la forme", réplique Me Abratkiewicz, l’un des avocats de Marc Féral.

Quant à l’hospitalisation de l’accusé, elle n’est pas vraiment une surprise pour ses défenseurs. "Il en est à six ans de détention préventive", rappelle Me Darrigade. "Je l’ai vu la semaine dernière, j’ai trouvé son état très préoccupant", ajoute Me Christine D’Arrigo. Côté partie civile, le discours est tout autre : "Manifestement, il refuse de comparaître, et nous ne sommes pas dupes", estime Me François-Xavier Berger. "Les parties civiles sont écœurées et indignées par ce coup de théâtre, alors que ce procès est déjà une souffrance."

Même analyse chez Me Jacques Martin: "J’ai le sentiment qu’il ne tient aucun compte de la souffrance des victimes. Quand à cette tentative de suicide, je ne peux que rappeler que le jour des faits, il avait aussi dit qu’il allait se suicider. J’ai tendance à dire qu’il réussit mieux ses assassinats que ses suicides."

Reprise du procès mercredi à 14 heures

Après l'hospitalisation d'urgence de l'accusé Marc Féral, lundi soir pour une "crise suicidaire", la Cour d'assises de Montpellier avait décidé, mardi matin, de renvoyer le procès. Le président avait notamment missionné deux médecins légistes pour évaluer l'état de santé - physique et mentale - du patron de discothèque aveyronnais, jugé pour le meurtre du garagiste Jean-Paul Chardenoux, en 2010 à Espalion.

D'après le président, les expertises médicales ont jugé l'état de santé de Marc Féral "compatible" à la tenue de son procès en appel, bien que les experts semblent émettre des "réserves". Les avocats de la défense demandent un renvoi du procès. Après plusieurs suspensions d'audience, le président décide de la reprise du procès.

Coup de théâtre

A son arrivée à la cour d'assises, en début d'après-midi ce mercredi, Marc Féral apparaît fatigué, le visage bouffi. Il ne répond pas aux premières questions du président, et nouveau coup de théâtre : l'accusé s'effondre dans le box. Les pompiers arrivent sur place, la salle est évacuée et l'audience... à nouveau suspendue, peu après 15 heures.

Pour rappel, Marc Féral avait été condamné, en 2014, à 24 ans de réclusion criminelle par la cour d'assises de l'Aveyron. L'accusé avait décidé de faire appel. Déjà l'an passé ce procès en appel avait été renvoyé, suite à un malaise médical du président de la cour.

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