Après les faits de maltraitance en abattoir dénoncés par des associations de protection animale, le ministre de l'Agriculture a mandaté en avril des inspections dans les établissements du pays. Dans l’Aveyron, 50% présentent un niveau de maîtrise des risques «insuffisant».
Beaucoup gardent en tête les vidéos choquantes tournées dans l’abattoir d’Alès (et récemment à Puget-Théniers et Pézenas) mettant en évidence «des actes de maltraitance, des violations de la réglementation et des animaux en grande souffrance au moment de leur mise à mort», selon l’association L214 qui a diffusé les images. En conséquence, à la demande du ministère de l’Agriculture, tous les établissements français ont été contrôlés en avril.
L’Aveyron n’a pas échappé à la règle et les établissements de Villefranche, Capdenac-Gare, Sainte-Geneviève-sur-Argence, Sainte-Radegonde et Saint-Affrique, comprenant un total de 12chaînes d’abattage, ont été inspectés. Le but, pour le ministère, était de vérifier que «toute douleur, détresse ou souffrance évitable pendant la mise à mort était bien épargnée aux animaux». Il ressort que dans 50% des sites inspectés, le niveau de maîtrise des risques a été jugé insuffisant. Il s’agit de non-conformités mineures à moyennes... ce qui peut aussi signifier qu’aucune non-conformité majeure n’a été relevée.
«Des détails dans les modes opératoires normalisés», pour Arcadie
Le reproche le plus fréquent (non-conformité mineure) à l’endroit des abattoirs aveyronnais est une carence d’ordre documentaire «ne permettant pas d’apporter les preuves de maîtrise par l’exploitant, sans pour autant qu’il y ait systématiquement des manquements observés dans les pratiques pendant les opérations d’abattage vis-à-vis de la protection animale», selon les services préfectoraux.
Par exemple, la maintenance des appareils d’étourdissement est réalisée, mais aucune preuve n’est apportée. Concernant les non-conformités moyennes, les inspecteurs ont relevé des défauts de conception ou de vétusté des locaux d’hébergement ou d’amenée des animaux (sur 8 des 12 chaînes) ou encore des problèmes d’étourdissement ou d’immobilisation (sur cinq chaînes).
«Dans la plupart des cas, selon la préfecture, des mesures correctives immédiates ont permis de reprendre l’activité après un arrêt ponctuel de la chaîne», ce que confirme M.Monier, gérant d’Arcadie à Arsac: «Les non-conformités étaient souvent liées à des détails dans les Modes opératoires normalisés. Les services vétérinaires sont en permanence sur le site, nous avons corrigé cela au fur et à mesure».
Détail de ces inspections disponible sur le site internet du Minitère de l'Agriculture.
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