Rallye du Rouergue : «Financièrement, on sera en négatif»

  • Jean Guitard : "On a mis les petits plats dans les grands pour accueillir dans de bonnes conditions tout le monde".
    Jean Guitard : "On a mis les petits plats dans les grands pour accueillir dans de bonnes conditions tout le monde". LC
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Mathieu Roualdés

S’il s’attend à voir des comptes en rouge après cette 43e édition, notamment en raison du faible nombre d’engagés, le président de l’ASA Rouergue, Jean Guitard, n’en a pas pour autant perdu son sourire, dimanche soir à l’heure du bilan. Entretien.

S’il s’attend à voir des comptes en rouge après cette 43e édition, notamment en raison du faible nombre d’engagés, le président de l’ASA Rouergue, Jean Guitard, n’en a pas pour autant perdu son sourire, dimanche soir à l’heure du bilan. Entretien.

Cette 43e édition vous a-t-elle comblé de bonheur ?

Je peux toucher du bois car tout le monde a l’air d’être heureux. Car c’est fou comme cela a mal démarré! Il y a eu des accidents en pagaille, notamment des favoris et heureusement, aujourd’hui (dimanche) tout est rentré dans l’ordre.

Ces accidents ont engendré deux heures de retard sur les spéciales, vendredi. Cela a-t-il été préjudiciable ?

Pour les spectateurs, oui. Car attendre des heures au bord des routes, ce n’est pas très plaisant... Mais un commissaire de course du rallye des Cévennes me disait que chaque année, il y avait trois heures de retard sur ce rallye. Alors, on s’en sort bien finalement (rires).

Les bons résultats des Aveyronnais, et le succès d’Olivier Marty, vous ravit-il ?

C’est dommage que Jean-Michel Da Cunha n’ait pas été là et tout le monde a pensé à lui et à Sébastien Durand. Je suis heureux de voir les frères Sichi à leur place, de voir Pélamourgues tenir la route avec une Clio vieillissante et surtout je suis content pour Charlotte Berton qui termine, tout de même, devant un gars comme Xavier Besson qui avait un avion de chasse !

L’an passé, on trouvait de nombreux équipages aveyronnais dans le haut du tableau. Cette année, cela se reproduit. N’est-ce pas un signe que la concurrence est moins rude avec le temps sur le Rouergue ?

Non, je ne pense pas. C’est juste car ils sont des habitués des routes et surtout, les Aveyronnais ont toujours été rapides ! Ils le prouvent dans tous les régionaux...

Le faible nombre d’engagés, 108 au départ, est-il finalement digéré ?

Non, car c’est un gros manque à gagner. Mais c’est un problème général des rallyes en France, ce n’est pas propre au Rouergue. Malheureusement, on sera en négatif financièrement... Mais c’est également le résultat d’un choix de notre part. On a mis les petits plats dans les grands pour accueillir dans de bonnes conditions tout le monde, on a soigné les personnes et tout cela a également un coût. Mais le principal est de voir tous les gens heureux à l’arrivée. 

Cela vous donne-t-il envie de poursuivre l’aventure à la tête de l’organisation pour la prochaine édition ?

(Rires) Le rallye du Rouergue sera là mais moi, je ne sais pas où je serai ! Des gens irremplaçables, il y en a plein les cimetières. Et toute l’année, c’est un gros stress d’organiser un tel événement. Heureusement, dès le départ de la première spéciale, je peux un peu profiter. 

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