Son pilote malade, Solar Impulse 2 reporte la dernière étape de son tour du monde

  • Des techniciens autour de l'avion solaire Solar Impulse 2, le 16 juillet 2016 au Caire
    Des techniciens autour de l'avion solaire Solar Impulse 2, le 16 juillet 2016 au Caire AFP - KHALED DESOUKI
  • Les pilotes suisses André Borschberg (droite) et Bertrand Piccard à l'aéroport du Caire, le 16 juillet 2016
    Les pilotes suisses André Borschberg (droite) et Bertrand Piccard à l'aéroport du Caire, le 16 juillet 2016 AFP - KHALED DESOUKI
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Centre Presse Aveyron

Solar Impulse 2 a retardé samedi son départ d'Egypte pour Abou Dhabi, dernière étape de son tour du monde, en raison de l'état de santé du pilote Bertrand Piccard, qui avait conduit l'avion solaire pour sa première traversée par-delà l'Atlantique.

Le pilote de 58 ans devait quitter samedi dans la nuit la capitale égyptienne et entamer la dix-septième et dernière étape de son périple vers Abou Dhabi (Emirats arabes unis), d'où l'avion était parti le 9 mars 2015.

"Je suis malade. Problème d'estomac. Je préfère retarder le décollage de @Solarimpulse. Je ne peux pas voler 48 heures dans cet état", a indiqué M. Piccard sur son compte Twitter.

L'équipe de Solar Impulse n'a pas fourni de nouvelle date de départ pour le moment.

L'avion solaire était parti lundi de Séville, dans le sud de l'Espagne, pour atterrir en Egypte mercredi, au terme d'un périple de 3.745 kilomètres, effectué en 48 heures et 50 minutes.

Depuis le début de l'aventure, l'avion est piloté en alternance par les deux pilotes suisses, André Borschberg et Bertrand Piccard.

"Piccard ne se sentait pas bien hier. Il allait beaucoup mieux ce matin. Et puis cette nuit ça a empiré. Alors on a pris la décision (...) ce n'est pas une décision facile, mais c'est une décision sage, pour des raisons de sécurité", a annoncé M. Borschberg aux journalistes réunis au Caire pour assister au décollage de l'avion.

- Aussi large qu'un 747 -

Pesant 1,5 tonne mais aussi large qu'un Boeing 747, le Solar Impulse 2 vole à une vitesse moyenne de 50 km/h grâce à des batteries qui emmagasinent l'énergie solaire captée par quelque 17.000 cellules photovoltaïques sur ses ailes.

Réussissant sa première traversée de l'Atlantique, l'avion avait atterri à Séville le 23 juin.

Et c'est M. Piccard qui se trouvait aux commandes, réalisant le premier vol transatlantique d'un aéroplane capable de voler sans carburant, grâce à ses batteries emmagasinant l'énergie solaire. Soit 71 heures et 8 minutes de vol sans interruption pour parcourir les 6.765 kilomètres reliant New York (Etats-Unis) à Séville.

Le pilote avait déjà traversé deux fois l'Atlantique en ballon. Son père l'a fait en sous-marin.

Car M. Piccard est issu d'une famille de scientifiques et d'inventeurs. Son grand-père Auguste a inspiré le dessinateur Hergé pour créer le personnage du professeur Tournesol dans les aventures de Tintin.

"On fait des petites siestes de 20 minutes. Des exercices dans le cockpit, une demi-heure, le matin et l'après midi, sinon au bout de plusieurs jours on peut plus bouger ses bras et ses jambes", avait-il expliqué mercredi à des journalistes à l'aéroport du Caire.

L'avion a jusqu'ici fait escale à Mascate (Oman), Ahmedabad et Varanasi (Inde), Mandalay (Birmanie), Chongqing et Nanjing (Chine), puis Nagoya (Japon) et Hawaï (Etats-Unis), où il avait fait une escale technique imprévue de plusieurs mois.

Il a également traversé l'Amérique du Nord, s'arrêtant à San Franscisco, Phoenix, Tulsa, Dayton, Lehigh Valley et enfin New York.

Source : AFP

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