Nice: "les Français doivent vivre", "nous ne mettons pas un genou à terre" (Hollande)

  • "Les terroristes veulent nous diviser, nous monter les uns contre les autres", déclare François Hollande ajoutant : "mon devoir est que nous soyons unis", lors d'une visite à Lisbonne le 19 juillet 2016
    "Les terroristes veulent nous diviser, nous monter les uns contre les autres", déclare François Hollande ajoutant : "mon devoir est que nous soyons unis", lors d'une visite à Lisbonne le 19 juillet 2016 AFP - STEPHANE DE SAKUTIN
  • Francois Hollande et le premier ministre portugais à Lisbonne. Le président français déclare que les Français "doivent vivre" et "résister", appelant à ne pas "mettre un genou à terre", cinq jours après l'attentat de Nice
    Francois Hollande et le premier ministre portugais à Lisbonne. Le président français déclare que les Français "doivent vivre" et "résister", appelant à ne pas "mettre un genou à terre", cinq jours après l'attentat de Nice AFP - STEPHANE DE SAKUTIN
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Centre Presse Aveyron

Le président François Hollande a déclaré mardi lors d'un déplacement à Lisbonne que les Français "doivent vivre" et "résister", appelant à ne pas "mettre un genou à terre", cinq jours après l'attentat de Nice qui a fait 84 morts.

"Je dois dire aux Français qu'ils doivent vivre et montrer cette capacité de résistance, cette conviction que nous sommes la France et que nous ne mettons pas un genou à terre alors même que l'on veut nous frapper et qu'il y a du sens à défendre nos libertés", a dit le chef de l’État, lors d'un discours devant la communauté française à l'ambassade de France au Portugal.

"Je voudrais dire: +Que signifierait la France si nous cédions nos libertés, nos principes, notre ordre constitutionnel?+ Et à commencer par la Constitution française avec ses principes", a poursuivi le président de la République.

"Certains nous disent: +Mieux vaudrait ne plus avoir d’État de droit et être en liberté.+ Mais nous n'aurions ni la liberté ni l’État de droit. Et nous aurions toujours le terrorisme", a souligné le locataire de l’Élysée, qui était accompagné par le Premier ministre portugais, Antonio Costa.

Et le chef de l’État d'insister: "Nous protégeons et en même temps, nous protégeons nos libertés."

"Que cherche le terrorisme? Il cherche à nous diviser, à nous séparer, à nous opposer, à susciter la haine, la suspicion, la querelle, la vindicte", a répété M. Hollande, des propos déjà formulés plus tôt dans l'après-midi lors d'une rencontre avec son homologue Marcelo Rebelo de Sousa.

"Nous savons que ce sont des ferments qui existent dans toute société humaine, notamment la nôtre, forcément la nôtre. Alors ce qui doit être plus fort que tout, c’est la France. Ce sont les Français", a lancé M. Hollande. "Malgré la douleur, malgré l'épreuve."

"Et je pense aux familles, malgré tout ce que nous ressentons, tout ce nous rejetons, tout ce que nous devons faire, y compris pour assurer notre sécurité et les interventions à l’extérieur et c’est le sens aussi de la prolongation de l’état d’urgence et de ce que nous avons fait voter comme renforcement de nos dispositions législatives et de l’intervention de nos armées", a plaidé le président, alors que l'Assemblée nationale s'apprête à examiner mardi soir le projet de prolongation de l'état d'urgence en France.

"Tout ce que nous devons faire, nous devons le faire pour la France, pour assurer la permanence de ce qu'elle représente aux yeux du monde", a poursuivi le président de la République.

"Dans nos générations qui avions pensé peut-être un peu trop rapidement que nous pourrions connaître un environnement de paix, de stabilité, de tranquillité, surtout après l'effondrement du Mur de Berlin, il nous faut regarder la réalité en face comme je la regarde depuis plusieurs années", a-t-il encore dit.

"Il y a une part de tragique dans l'histoire, une part de défi qui s'adresse chaque fois à une génération. C'est la nôtre qui est concernée. Est-ce que nous serons capables d'être ensemble, unis, forts ou allons-nous connaître la discorde, la désunion et puis finalement la dislocation?", s'est-il inquiété, soulignant que ses propos "(valaient) pour la France, pour l'Europe".

Source : AFP

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