L'Estivada de Rodez ouvre sa scène aux jeunes générations d’Oc

  • Le coup d’envoi de la 23e édition du festival interrégional des cultures occitanes est officiellement donné aujourd'hui.
    Le coup d’envoi de la 23e édition du festival interrégional des cultures occitanes est officiellement donné aujourd'hui. José A. Torres
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Lola Cros

Le coup d’envoi de la 23e édition du festival interrégional des cultures occitanes s’ouvre officiellement ce matin pour trois jours de concerts, de conférences, de danse, de théâtre et d’échanges. Une grande fête toujours appréciée des Ruthénois et Aveyronnais.

On a souvent présenté l’Estivada comme la grande fête de village qu’il manquait à Rodez. Celle qui fédère les Ruthénois, mais également bien au-delà. Un événement populaire, c’est indéniable, qui, depuis 22 ans, brandit haut nos racines occitanes.

Au carrefour de la zone d’influence de la langue d’Oc comme de la nouvelle région Occitanie, Rodez veut faire de l’Estivada le «lieu de rencontre de tous les acteurs qui font vivre la culture et la langue occitanes toute l’année», confiait récemment Sarah Vidal, élue adjointe à la culture.

En concoctant un programme d’animations dans les quartiers et les rues en amont du festival, intitulé «En attendant l’Estivada», l’organisation municipale a clairement affiché son souhait de «mobiliser» les Ruthénois autour du projet. D’aller chercher un public qui, naturellement, ne serait peut-être pas venu à l’Estivada.

Soutenir la création artistique

La programmation de cette 23e édition a été pensée en ce sens : plaire au plus grand nombre, en proposant gratuitement différents styles musicaux (de l’électro aux musiques traditionnelles en passant par des expériences plus futuristes), tout en gardant intacte l’«âme» de ce festival, à savoir ses couleurs occitanes.

Et si l’accordéoniste Lionel Suarez, à qui a été confiée la carte blanche sur la Grande Scène, s’est fait un nom avec des répertoires jazzy, salsa ou de chansons françaises à textes, c’est bien la carte occitane qu’il va jouer demain soir. L’artiste aveyronnais promet, entre autres, de traduire quelques succès de Claude Nougaro, qu’il a longtemps accompagné, en langue d’Oc.

Quant au duo Alidé Sans-Paulin Courtial, qui prendra possession de cette même scène ce soir, l’alchimie est résolument occitane. Les deux artistes aux univers différents  composent à quatre mains deux heures de spectacle dans la langue qu’ils utilisent pour communiquer. Avec ce jeune tandem émergent de la scène d’Oc, la Ville affiche un autre objectif: celui d’accompagner et de soutenir la création artistique, au-delà même du festival, sur le territoire occitan.

Programmation surprenante

Une programmation voulue «surprenante», donc, qui mêle des artistes venus de toute l’Occitanie (de l’Espagne à l’Italie, en passant par le Béarn) dont les noms ne «parlent pas forcémentau grand public» mais qui «méritent la curiosité» et «valent le coup sur scène», expliquent les programmateurs.

Des programmateurs qui ont souhaité donner la place aux jeunes artistes, à tous ceux qui portent aujourd’hui, la culture occitane. «En ouvrant ce festival au maximum, à tous les publics, nous voulons créer des passerelles avec la culture en général. L’idée, c’est d’ouvrir le plus grand nombre, y compris les jeunes, à notre culture. Donc à l’occitan, par le biais d’artistes talentueux et reconnus», conclut l’un d’eux.

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