Obama monte au créneau pour son ex-rivale, Hillary Clinton

  • Barack Obama à la Maison Blanche à Washington, le 22 juillet 2016
    Barack Obama à la Maison Blanche à Washington, le 22 juillet 2016 AFP/Archives - YURI GRIPAS
  • Hillary Clinton s'adresse à la convention démocrate de Philadelphie par vidéoconférence, le 26 juillet 2016
    Hillary Clinton s'adresse à la convention démocrate de Philadelphie par vidéoconférence, le 26 juillet 2016 AFP - SAUL LOEB
  • Barack Obama et Hillary Clinton quittent l'avion présidentielle Air Force One à Charlotte en Caroline du Nord le 5 juillet 2016
    Barack Obama et Hillary Clinton quittent l'avion présidentielle Air Force One à Charlotte en Caroline du Nord le 5 juillet 2016 AFP/Archives - NICHOLAS KAMM
  • Des délégués de la convention démocrate à Philadelphie le 26 juillet 2016.
    Des délégués de la convention démocrate à Philadelphie le 26 juillet 2016. AFP - Robyn BECK
  • Bill Clinton lors de la convention démocrate à Philadelphia le 25 juillet 2016, où l'ancien président a esquissé, par touches successives, le portrait d'une femme déterminée et animée d'une farouche "volonté de changement"
    Bill Clinton lors de la convention démocrate à Philadelphia le 25 juillet 2016, où l'ancien président a esquissé, par touches successives, le portrait d'une femme déterminée et animée d'une farouche "volonté de changement" GETTY/AFP - Drew Angerer
Publié le
Centre Presse Aveyron

Barack Obama arrive mercredi à Philadelphie pour défendre le bilan de ses huit années au pouvoir, barrer la route à Donald Trump et propulser son ancienne rivale Hillary Clinton à la Maison Blanche.

A l'avant-dernier jour de la convention démocrate, le premier président noir de l'histoire des Etats-Unis devrait aussi faire passer un message simple depuis le Wells Fargo Center: le temps d'une femme présidente est venu.

Et celle qui fut, selon ses termes, "une exceptionnelle secrétaire d'Etat" est prête à relever le défi.

Hillary Clinton, qui a été formellement désignée mardi pour porter les couleurs démocrates lors de l'élection du 8 novembre, a insisté sur la dimension historique de sa nomination.

"Si des petites filles sont restées debout ce soir pour regarder, je voudrais leur dire que je deviendrai peut-être la première femme présidente, mais que l'une d'entre vous sera la prochaine", a-t-elle lancé depuis New York, dans une vidéo retransmise à "Philly".

Selon la Maison Blanche, Barack Obama travaille sur ce discours depuis plusieurs semaines. Or ce rendez-vous, sous l'oeil de dizaines de millions d'Américains, aura une saveur particulière pour lui.

Il fera écho au discours prononcé en 2004 lors d'une convention qui allait le propulser sur le devant de la scène, aux primaires tendues de 2008 face à Hillary Clinton et ses années de Maison Blanche.

A six mois de son départ, le 44e président des Etats-Unis s'appuiera sur sa solide cote de popularité de fin de mandat pour tenter de rassembler une famille démocrate secouée par l'âpre duel entre Hillary Clinton et le sénateur Bernie Sanders qui a laissé des traces.

Il devrait souligner combien son ancienne secrétaire d'Etat a "l'intelligence, la capacité de jugement et la solidité pour lui succéder dans le bureau ovale", selon son porte-parole Eric Scultz.

- 'Rivaux puis amis' -

"Il n'y a jamais eu un homme ou une femme qui soit aussi qualifié pour ce poste. Jamais !", avait-il lancé début juillet lors de leur premier meeting de campagne commun à Charlotte, en Caroline du Nord.

Soucieuse de s'appuyer autant que possible sur le président sortant - puissant atout pour que la base démocrate se rende aux urnes -, Hillary Clinton avait décrit l'évolution de leur relation en ces termes: "Rivaux politiques, puis partenaires, puis amis".

Mais c'est sur sa dénonciation du candidat républicain que Barack Obama, qui condamne sans relâche un homme "qui ne connait pas son sujet", est aussi attendu à Philadelphie.

Une élection présidentielle américaine offre souvent un contraste saisissant entre deux visions de l'Amérique. Cette année, ce contraste prend des proportions presque comiques.

Politiquement, humainement, difficile d'imaginer deux personnages publics plus dissemblables que Barack Obama et Donald Trump.

Obama l'universitaire aime les longs raisonnements structurés, a le goût du discours. Trump l'hommme d'affaires est impulsif, est spécialiste des formules courtes, souvent agressives, parfois vulgaires.

Le président devrait s'employer à expliquer pourquoi le magnat de l'immobilier n'a pas, selon lui, les épaules pour endosser le rôle de commandant-en-chef.

"Si vous écoutez ses conférences de presse ou débats, les connaissances de base sur le monde, sur ce qu'est une triade nucléaire, ou sur la différence entre sunnites et chiites, ce sont des choses qu'il ignore et qu'il ne semble pas avoir passé beaucoup de temps à essayer de découvrir", a-t-il lancé mercredi sur NBC.

Revenant sur la vaste fuite d'emails de hauts responsables du parti démocrate, qui a suscité des tensions au début de la convention démocrate, M. Obama n'a pas exclu que la Russie soit impliquée.

"Tout est possible", a-t-il affirmé, rappelant au passage les commentaires du candidat républicain sur la Russie: "Donald Trump a exprimé son admiration pour Vladimir Poutine à plusieurs reprises".

Mardi soir, c'est l'un de ses prédécesseurs, Bill Clinton (1993-2001), qui a une nouvelle fois démontré son aisance au pupitre et son sens politique.

Racontant avec force détails son histoire avec "Hillary", il a esquissé, par touches successives, le portrait d'une femme déterminée et animée d'une farouche "volonté de changement".

Source : AFP

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?