Luc Baudon et NCO2 font le pari du nettoyage par cryogénie

  • Seules deux entreprises utilisent le procédé, en France.
    Seules deux entreprises utilisent le procédé, en France. DR
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Centre Presse Aveyron

Depuis cinq ans à Foissac, l’entrepreneur développe un concept de nettoyage novateur.

Luc Baudon est né à Paris en 1959, il a grandi «aux quatre coins du monde» avant de poser ses valises à Foissac, près de sa famille. Dans ses valises justement, un procédé venu des États-Unis en lequel il croit bec et ongles : le nettoyage par cryogénie. S’apparentant au sablage tout en étant «beaucoup plus délicat», le nettoyage cryogénique est «un procédé à sec qui ne génère pas de déchets secondaires», explique Luc Baudon. «La glace carbonique, ou carboglace, est projetée sur la surface à nettoyer dans un flux d'air comprimé. Ce procédé permet de décaper des machines industrielles en ligne ou agroalimentaires, par exemple, mais aussi des statues sans abîmer les détails. »

Plus rapide que les méthodes classiques et plus adapté pour les surfaces fragiles qu’il n’abîme pas, le nettoyage se développe en France depuis cinq ans, alors même que Luc Baudon confie l’avoir découvert de l’autre côté de l’Atlantique il y a une trentaine d’années. Deux «grosses» entreprises l’utilisent aujourd’hui en France. Le procédé, à sec, est surtout prisé de l’agroalimentaire car il n’utilise ni abrasif si solvant. Luc Baudon s’est lui spécialisé dans le nautisme et le nettoyage de bateaux. Et ce n’est pas la demande qui manque. Pourtant, l’entrepreneur concède ne pas vouloir développer son activité outre mesure.

«Après cinq ans à la tête d’une entreprise de cinq salariés, j’ai envie de travailler seul. Je pourrais embaucher, mais s’ajoute une difficulté : il n’existe pas de formation spécifique, si ce n’est auprès des fabricants américains. Alors, dans l’idéal, j’aimerais trouver un jeune motivé que je formerais sur le terrain pendant deux ou trois ans, à qui je transmettrais le bébé pour partir à la retraite», sourit-il expliquant la dureté physique du travail. «J’ai beaucoup de contacts en ce sens», conclut, confiant, Luc Baudon.

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