Emmanuel Macron à l’usine Bosch pour rassurer sur l’avenir du diesel

  • 70 salariés de Bosch sous les drapeaux Sud et CGT, pour demander des explications. Le diesel, là encore. Le ministre va au-devant des délégués syndicaux.
    70 salariés de Bosch sous les drapeaux Sud et CGT, pour demander des explications. Le diesel, là encore. Le ministre va au-devant des délégués syndicaux. JAT
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Centre Presse Aveyron

Usine Bosch, 10 heures. À l’entrée, Didier Pons, secrétaire de l’Union locale CGT de Rodez-Onet voulait se coucher sur la route pour stopper le cortège et interpeller le ministre sur «les menaces de suppression du diesel». La police, sans violence, ne lui a pas permis de mener à bien son projet, résumé en un «Macron démission» tonitruant. Même propos ou presque, des sifflets, des huées, dans l’enceinte de l’usine: 70 salariés de Bosch sous les drapeaux Sud et CGT, pour demander des explications. Le diesel, là encore. Le ministre va au-devant des délégués syndicaux, MM. Rul (Sud), Tassié et Anglarès (CGT). L’ambiance devient pondérée et constructive.

L’innovation en première ligne

Le ministre tente de rassurer: «Il ne s’agit pas d’abandonner le diesel. On est dans une normalisation progressive après le scandale Volkswagen». Et de plaider pour «ces nouveaux moteurs diesel plus propres que ceux à l’essence». Recul de l’âge de la retraite, loi Travail, emploi du 49-3 («Il est prévu dans la Constitution, ce n’est pas le fait d’un régime autoritaire») s’enchaînent dans une rencontre dominée par le désaccord, mais conclue de «manière pacifiée», se réjouit Emmanuel Macron qui s’emploie «à donner de la visibilité aux gens».

Visite des chaînes de production aux côtés de Heiko Carrié, président de Bosch France, d’Olivier Pasquesoone, directeur du site, des élus ruthénois et castonétois, du préfet, du député Arnaud Viala, du président de la CCI Manuel Cantos... Et de Jean-Louis Chauzy, président du Conseil économique et social régional, très impliqué dans la défense de la filière automobile régionale pour laquelle il demande à l’État «une stratégie». La concertation pourrait débuter en septembre.

Et puisque «l’avenir du diesel est dans l’innovation, laquelle est au cœur de la politique gouvernementale», il perçoit dans le groupe Bosch «cette capacité à investir davantage, à croire en l’avenir, à consolider des sites comme celui d’Onet». L’État «est là pour accompagner» cette dynamique «aux côtés des élus qui portent les préoccupations du terrain». Rassurant Emmanuel Macron? Apaisant à tout le moins. «On verra bien si la politique du gouvernement nous permettra d’avancer», conclut, prudent, un salarié. 

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