Charente-Maritime: enquête après la noyade d'un enfant de 9 ans à l'Ile d'Oléron

  • La procureur de la République de La Rochelle Soraya Ahras et le capitaine de gendarmerie Pascal Hallier lors d'une conférence de presse à l'île d'Oléron le 6 août 2016
    La procureur de la République de La Rochelle Soraya Ahras et le capitaine de gendarmerie Pascal Hallier lors d'une conférence de presse à l'île d'Oléron le 6 août 2016 XL/AFP - XAVIER LEOTY
  • Des promeneurs sur une plage de l'île d'Oléron
    Des promeneurs sur une plage de l'île d'Oléron AFP/Archives - PIERRE GUILLAUD
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Centre Presse Aveyron

Le Parquet de La Rochelle a ouvert une enquête "pour homicide involontaire" après "la noyade" d'un garçon de 9 ans "emporté par le courant", vendredi à l'île d'Oléron (Charente-Maritime), alors qu'il se baignait avec ses camarades de colonie de vacances, sous la surveillance de trois animateurs, a indiqué à l'AFP un substitut du procureur de La Rochelle, Soraya Ahras .

"La noyade d'un enfant de 9 ans, originaire de Bobigny (Seine-Saint-Denis), qui était en colonie de vacances à Saint-Trojan-les-Bains (Charente-Maritime), s'est produite vers 15h40" sur la plage de Gatseau, à la pointe sud de l'île d'Oléron, et "l'enfant n'a pas été retrouvé pour le moment", a précisé la magistrate.

Le jeune garçon disparu et ses camarades étaient encadrés par une équipe de trois animateurs "dont l'expérience n'est pas, pour l'heure, en cause". L'un des animateurs était "un surveillant de baignade qualifié", selon Mme Ahras. La baignade, a-t-elle également souligné, "s'effectuait dans une zone surveillée qui n'était pas considérée comme dangereuse, alors que les conditions de sécurité semblaient optimales".

"L'encadrement assuré par trois animateurs semblait suffisant pour un groupe de 23 enfants, dont 16 étaient dans l'eau. Les premiers éléments de l'enquête démontrent que les enfants à la baignade étaient répartis en deux groupes. Parmi le groupe qui s'est avancé en premier dans l'eau, deux enfants ont été rapidement en difficuté et se sont appuyés sur une des animatrices qui elle-même a été surprise par la force du courant", a raconté la magistrate.

Et c'est cette première difficulté, a-t-elle encore expliqué, qui a motivé "le retour de tous les enfants sur la plage sur instruction du surveillant de baignade". "Les deux animatrices présentes ont essayé tant bien que mal de rapatrier sur la plage les deux enfants en difficulté".

Toujours selon le récit de Mme Ahras, ce n’est qu'à la sortie de l'eau que les animateurs se sont rendus compte de l’absence d’un enfant "qui n’avait pas été signalé comme en danger". Les témoignages des vacanciers qui ont donné l’alerte, ont révélé toutefois "que l'enfant disparu avait été pris par le courant et emporté par l'océan", a-t-elle précisé.

Les investigations doivent se poursuivre pour déterminer les circonstances du drame et, le cas échéant, les niveaux de responsabilité, a-t-elle ajouté.

"Tous les moyens matériels et humains sont mis en œuvre pour retrouver l'enfant disparu", a-t-elle encore souligné, en précisant que trois équipes de plongeurs continuaient de se relayer samedi soir, appuyées par un hélicoptère des pompiers de Charente-Maritime.

Par ailleurs, une cellule médico-pyschologique d’urgence a été mise en place par la préfecture du département pour assister les parents de l’enfant, ses camarades ainsi que "l’équipe éducative particulièrement choquée", selon la magistrate.

"De mémoire d'Oléronnais, c'est la première fois depuis une quarantaine d'années qu'une personne se noie sur cette plage de Gatseau qui, si elle peut être exposée au courant, est épargnée par les déferlantes et les baïnes", relève le quotidien régional Sud Ouest.

Source : AFP

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