Et si c’était la Luc finale !

L’ombre du Christ rédempteur perché sur la colline du Corcovado ne planera pas, demain matin sur le Trauc. Rodez est encore loin de Rio et les quilles à des années lumières des Jeux olympiques (dommage...). Il n’empêche, ce dimanche, le deuxième sport aveyronnais s’apprête à vivre son Olympiade à lui. Celle-là même qui sacre les meilleurs sprinteurs, au terme de deux parties toujours pimentées.

Dans le rôle d’Usain Bolt, les plus fins pronostiqueurs ont déjà leur idée : 2016 a tout de l’année du Violet pour fêter dignement les 60 ans du club de Luc. Après leur sacre départemental fin juin ponctué du meilleur score de la saison (649), Laurent Izard, Anthony Carvalheiro, Fabien Albinet et Stéphane Vigouroux apparaissent en effet comme les favoris logiques à la succession des «Quatre Fantastiques» de Rodez (Philippe Acquier, Daniel Alaux, Stéphane Acquier et Yohan Carvalheiro). Deux quilles seulement avaient séparé les deux quadrettes, il y a un an sur cette même gravette (1256 pour Rodez contre 1254 pour Luc).

Les astres sont alignés...

Mais cette fois, quand les Ruthénois raflaient tout en 2015 (Aveyron par équipes, France individuels et par équipes), les Lucois semblent disposer à leur tour de ce petit plus pour conclure. Même les signes penchent en leur faveur. 2011 avait ainsi été le théâtre de leur dernier titre départemental. Mais aussi de leur ultime à l’échelle nationale. Le sacre individuel de l’inattendu Pascal Bauguil, lors des derniers championnats de l’Aveyron, s’ajoute à cette magie violette. Bref, en cette année anniversaire, rien ne résiste à Luc. Mais même si les astres sont alignés, mieux vaut ne pas enterrer la concurrence.

Car, évidemment, celle-ci est de taille à l’heure du top départ. Les Ruthénois, sur leurs terres bien sûr; Magrin, guidé par Jérôme Enjalbert; Inières et Paul-Henri Vidal ou Lunel et son inoxydable Louis Farrenq sont tous des vainqueurs potentiels. Tout comme Sainte-Geneviève et ses deux quadrettes. Chez les féminines, la course promet également d’être âpre. Parmi les luttes annoncées, elle offrira en tout cas un duel SA Paris-Colombiès de haute volée, avec deux équipes engagées pour chaque club. L’an passé, les sœurs parisiennes, Valérie et Joëlle Besombes, avaient coupé la ligne les premières. Demain, les «Rouge», Sophie Boutonnet et Géraldine Bou, voudront à coup sûr leur revanche. 

LE PROGRAMME