Benoît Hamon annonce sa candidature à la primaire du PS

  • Pour Benoît Hamon, François Hollande n'est plus en mesure de "de créer cette relation de confiance avec les Français"
    Pour Benoît Hamon, François Hollande n'est plus en mesure de "de créer cette relation de confiance avec les Français" AFP/Archives - Joël SAGET, Joël SAGET
  • Benoît Hamon (G) en pleine discussion à l'Assemblée avec la députée socialistes Aurélie Filipetti
    Benoît Hamon (G) en pleine discussion à l'Assemblée avec la députée socialistes Aurélie Filipetti AFP/Archives - THOMAS SAMSON
  • Benoît Hamon, le 7 mars 2016 à Paris
    Benoît Hamon, le 7 mars 2016 à Paris AFP/Archives - DOMINIQUE FAGET
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Centre Presse Aveyron

L'ancien ministre et député frondeur Benoît Hamon a annoncé mardi soir qu'il serait candidat à la primaire du PS pour 2017, prenant ainsi de vitesse son rival Arnaud Montebourg.

"Oui, je suis candidat à l'élection présidentielle et je participerai à la primaire organisée par le Parti socialiste", a-t-il affirmé au 20H00 de France 2, souhaitant proposer une "alternative" alors que "les quinquennats se succèdent, les hommes providentiels aussi, mais (que) les problèmes essentiels des Français restent sans solution".

Benoît Hamon a ainsi brûlé la politesse à l'ex-ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg, autre grande figure des frondeurs, qui pourrait annoncer sa propre candidature à l'occasion de sa rentrée politique dimanche à Frangy-en-Bresse.

Interrogé sur un possible rapprochement avec M. Montebourg, Benoît Hamon a répondu: "dans un processus démocratique, il faut exprimer ses idées, et si demain il doit y avoir des rassemblements, pourquoi pas", mais cette primaire est "décisive, parce que c'est le seul moyen de rassembler la gauche et les électeurs de gauche".

"Il y aura une primaire, on exposera nos idées, les conditions du rassemblement pourront se poser le cas échéant au second tour", a-t-il dit, ajoutant: "Arnaud Montebourg n'est pas encore candidat, s'il veut me soutenir il a encore quelques jours pour le faire".

"Ma conviction, c'est que le président de la République (François Hollande) aujourd'hui, au regard de la déception qu'il a créée dans son propre camp, n'est plus dans cette situation, c'est trop tard, de créer cette relation de confiance avec les Français", a-t-il indiqué.

Outre M. Hamon, la frondeuse Marie-Noëlle Lienemann, l'écologiste François de Rugy, le président du Front démocrate Jean-Luc Bennahmias et le membre du conseil national du PS Gérard Filoche ont déjà annoncé leur candidature à la primaire de la Belle alliance populaire (BAP), qui regroupe le PS et ses alliés (radicaux de gauche, écologistes ex-EELV).

M. Hamon a appelé à "changer de modèle de développement" et de modèle démocratique. "Notre modèle de développement, il est à bout de souffle. Est-ce que vous vous rendez compte de ce qu'on est prêts à sacrifier pour courir après un demi-point de croissance ? Le code du travail, des milliards d'argent public, une remise en cause de notre environnement".

- "La Ve République, une machine à trahir" -

Citant notamment "le chômage de masse qui s'aggrave, la pauvreté qui augmente, l'égalité qui va mal", la "ghettoïsation, l'isolement des territoires ruraux", le député des Yvelines a assuré: "les vraies questions sont méthodiquement évitées par les différents gouvernements qui se sont succédé".

"C'est aussi notre modèle démocratique qui est en crise", a-t-il déploré, parce que "les Français vivent dans une démocratie intermittente", et "ont le droit de vote tous les cinq ans mais sont sans voix entre deux scrutins".

"La Ve République, ce modèle démocratique, c'est une machine à trahir", a-t-il insisté, rappelant que le gouvernement avait imposé au Parlement, et aux Français, une loi travail très décriée, et appelant à "une sixième République".

M. Hamon a détaillé quelques-unes de ses propositions: reprise du "processus continu de réduction du temps de travail", mise en œuvre d'un "revenu universel d'existence", ou développement des "formes alternatives entrepreneuriat". L'élu de Trappes sera à Saint-Denis les 27 et 28 août, pour un grand rassemblement où il pourrait dérouler son programme.

Alors que le PS a annulé sa traditionnelle université d'été, la rentrée socialiste se fait cette année en ordre dispersé. Les élus socialistes et républicains se retrouveront pour un séminaire à Paris, du 24 au 26 août prochain. Un séminaire de direction réunira 300 cadres du parti les 27 et 28 août à Paris.

Enfin, gouvernement, PS et groupes parlementaires de la majorité organisent le 29 août à Colomiers, près de Toulouse, une journée de travail et de meeting intitulée "l'Essentiel, c'est la République".

Le courant "réformateur" du PS se réunira de son côté le 25 août à Paris, alors que les frondeurs seront à La Rochelle les 10 et 11 septembre.

Source : AFP

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