RDC: trois humanitaires de Caritas enlevés dans l'est

  • La forêt dans la région congolaise du Nord-Kivu
    La forêt dans la région congolaise du Nord-Kivu AFP/Archives - Junior D. Kannah
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Centre Presse Aveyron

Trois membres de l'organisation catholique Caritas-Congo ont été enlevés mardi dans une zone de l'est de la République démocratique du Congo où des rebelles hutus des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) sont actifs, selon un porte-parole de l'organisation humanitaire.

"Deux véhicules de la Caritas-Congo ASBL ont été attaqués à Misinga (localité située à 125 km au nord-ouest de Goma, capitale du Nord-Kivu, ndlr) et trois agents congolais ont été enlevés lors de cette embuscade", a déclaré à l'AFP Guy-Marin Kamandji, chargé de communication de Caritas-Congo.

"L'autre véhicule a aussi essuyé des tirs", mais a pu "rebrousser chemin" avec tous les occupants parmi lesquels "une photo-journaliste de nationalité allemande blessée à la jambe". Le convoi ne transportait ni fonds ni assistance, a-t-il indiqué.

Il a accusé les miliciens FDLR d'être les "présumés auteurs de cet enlèvement".

Les fondateurs des FDLR, ainsi qu'un certain nombre de ses plus anciens combattants, sont recherchés par la justice internationale qui les accuse d'avoir pris une part active au génocide rwandais.

Opposés au pouvoir de Kigali, les FDLR, disséminés essentiellement au Nord et au Sud-Kivu, n'ont pas mené d'action militaire d'envergure au Rwanda depuis 2001, mais sont régulièrement accusés de commettre des atrocités contre les civils dans les zones sous leur contrôle.

Les enlèvements d'humanitaires sont fréquents dans les territoires de Masisi, Lubero, Rutshuru et Walikale dans la province du Nord-Kivu, où le Bureau de coordination aux affaires humanitaires de l'ONU (Ocha) en RDC avait dénoncé au début de l'année des attaques croissantes contre cette catégorie de travailleurs.

Le Nord-Kivu est déchiré depuis plus de vingt ans par des conflits armés alimentés par des différends ethniques et fonciers, la concurrence pour le contrôle des ressources minières et des rivalités entre puissances régionales.

Source : AFP

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