Villefranche : Shibanni, la solution à la sinistrose de la bastide

  • Shibanni croque Villefranche avec légèreté faisant fi du temps qui passe sans perdre de vue la réalité.
    Shibanni croque Villefranche avec légèreté faisant fi du temps qui passe sans perdre de vue la réalité. OC
Publié le
olivier Courtil

Dans son antre collé à la collégiale, ce dessinateur-artisan donne une image décalée de Villefranche et d’ailleurs. Et ça fait du bien !

Shibanni n’a rien contre Kundera. De l’insoutenable légèreté de l’être, il en a tellement conscience, qu’il préfère « mettre du baume au cœur et de la légèreté dans l’esprit », dit-il. Installé depuis trois ans dans son «Shiba Shop» qui n’est d’ailleurs pas écrit sur sa devanture adossée à la collégiale, Shibanni est le petit caillou dans la chaussure, l’image décalée pour voir autrement et oublier le quotidien souvent compliqué.

Et ses créations cartonnent. De la boîte de «Respounchou», revisitée au Miladiou en passant par le marché Villefranchois recoloré, il met en avant le «voyager léger» mais lourd de sens. Un humour caustique, léger donc et non agressif qui fait son chemin dans l’esprit des gens pour mieux oublier le chaos du monde.

« On n’a plus honte aujourd’hui d’être Aveyronnais et cela parle aux gens, à l’étranger ». De petits boulots en grands travaux, Shibanni « a appris la vie » avant de mettre le pied à l’étrier à 45 ans pour passer une formation de graphiste pub. Mais, comme il le faisait déjà sur les bancs de l’école, Shibanni préfère croquer les gens comme il croque dans la vie à pleine dent.

Le dessin est son moyen d’expression. C’est un professeur qui l’a révélé et lui a donné confiance pour franchir le pas. Comme à chaque fois, c’est une rencontre qui change une vie.

Faire de la bastide une grande famille

Dans son ode au partage et à la transmission, il souhaite humblement susciter une émotion. Donner du ressenti dans l’espoir de le partager avec autrui. «Je veux une grande famille, c’est dans ce but que j’ai ouvert cette boutique car il y a un artiste en chacun de nous », confie-t-il. Du partage en montrant des gens qui travaillent dans l’ombre. L’appel est lancé à tous ceux qui jouent avec leurs mains pour donner corps à des œuvres sur tout support. En toute simplicité, authenticité, intégrité. Avec l’espoir de rendre le monde meilleur, moins moche en tout cas que la sinistrose qui rabat trop les oreilles.

« À notre petite échelle, on peut proposer des alternatives». La bastide est «un havre de paix » où il fait bon vivre, un terrain de jeu idéal à la gaieté et à la fraternité. Il suffit de regarder du bon côté comme un verre à moitié plein et c’est justement ce que pratique Shibanni avec ses créations décalées plein. Chez lui,  Shibanni vous accueille les bras ouverts et le crayon à la main pour mieux vous croquer mes enfants!

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