Le vignoble aveyronnais a eu chaud cet été

  • Comme prévu, les vendanges ne devraient pas débuter avant le 10 octobre dans le Marcillacois.
    Comme prévu, les vendanges ne devraient pas débuter avant le 10 octobre dans le Marcillacois. Archives JAT
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Centre Presse Aveyron

Les vignerons du département, d’Estaing, du sud et de Marcillac scrutent le ciel en espérant un mois de septembre clément. La chaleur de ces dernières semaines a fait souffrir la vigne. Si la quantité peut faire défaut, la qualité devrait être au rendez-vous.

À quelques jours du début des vendanges, les vignerons du département se tournent fébrilement vers le ciel. Avec l’espoir d’un peu de pluie, et pas trop de soleil. Le mois de septembre sera déterminant dans la maturation des grappes de raisins. Dans le Sud-Aveyron, les vignes «montrent quelques signes de sécheresse»: les feuilles au pied de la vigne ont roussi. Malgré tout, Alain Montrozier, directeur de la cave des vignerons des Gorges du Tarn, ne s’en inquiète pas. «C’est tout à fait normal vu la période, rappelle-t-il. En revanche, la maturation des grappes s’est accélérée avec les pluies de ces derniers jours.» Mais Alain Montrozier relativise: «Nous sommes loin des régions du sud qui ont subi d’importants dégâts. Mais il est difficile de prévoir quel temps il fera. L’an passé, la grêle s’est abattue sur mes vignes la veille des vendanges.» Quelques tailles de grappes des cépages les plus précoces, le gamay en l’occurrence, ont déjà été effectuées dans le Sud-Aveyron.

De bons espoirs pour la qualité

Plus au nord, sur les coteaux d’Estaing et d’Entraygues-le-Fel on surveille également de près la météo. Là aussi, les vignes ont souffert de la chaleur. Pourtant, «le raisin est de qualité», assure Karine Scudier, maître chai de la coopérative des vignerons d’Olt. Pour la quantité «nous serons dans une belle moyenne.» Du côté du vignoble de Marcillac, Jean-Luc Matha, figure emblématique de la production du Vallon, peut confirmer en parcourant ses vignes, que les vendanges ne débuteront pas avant le 10 octobre. Quant aux conditions météos, le vigneron affirme: «le fer servadou, l’un des principaux cépages de Marcillac, est robuste. Il supporte les rigueurs de l’été.» Quoi qu’il en soit, «la qualité sera au rendez-vous, la quantité peut-être un peu moins». Jean-Luc Matha s’estime tout de même chanceux. «Nos vignes ont été épargnées par la maladie.» Pour l’heure, les vignerons du Marcillacois sont occupés à la taille de la vigne, à retirer quelques grappes pour laisser s’épanouir les autres. En attendant de cueillir le raisin et d’en savourer son nectar.

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