L'Aveyronnais Olivier Régis candidat à l'élection présidentielle

Olivier Régis, un spécialiste des collectivités locales, a annoncé mercredi sa candidature à l'élection présidentielle sans passer par des primaires en préconisant un gouvernement d'union nationale afin de "bousculer les conservatismes, rassembler au-delà des dogmes, et préparer l'avenir".

Fils de Christian Régis, un cafetier qui a été conseiller municipal d’Espalion et qui vit toujours dans le Nord-Aveyron, Olivier Régis est né à Paris, marié et père de six enfants. Pour lui, "la question n'est plus de savoir qui de la gauche ou de la droite prendra les rênes du pays en 2017, mais sur quelle base réformatrice et transpartisane notre pays doit être conduit", a déclaré M. Régis qui a lancé son mouvement, Aimer la France.

Inconnu du grand public, M. Régis, 50 ans, qui a racheté La Tour de Masse à Espalion, l'ancien grenier à blé de l'abbaye de Bonneval, devenu propriété de la famille Poulenc au XIXe siècle, est en revanche très bien introduit auprès des élus locaux.

Il était jusqu'à présent président du Forum pour la gestion des villes qui organise en direction des collectivités territoriales conférences, séminaires et stages de formation. Il vient d'en démissionner pour entrer en campagne. Ses réseaux devraient lui permettre de rassembler les 500 signatures d'élus nécessaires pour déposer sa candidature.

"21 propositions pour bouger la France"

Dans un livre dont le titre résume son programme, Pour un gouvernement d'union nationale (l'Archipel), M. Régis formule "21 propositions pour bouger la France", allant du rétablissement d'un service civique de deux mois au développement d'"emplois d'avenir et de croissance", estimant qu'"en 2017 le peuple de France aura le choix entre le Front national et une nouvelle société". Il compte s'appuyer sur "deux outils qui vont permettre de transformer le pays: les territoires et le numérique", a-t-il ajouté.

Pour lancer sa campagne, M. Régis entend débattre de son livre avec les citoyens en sillonnant la France. M. Régis, qui était élu municipal (LR) d'opposition de Bezons (Val d'Oise), a également rendu au 1er septembre son mandat et sa carte de membre du parti Les Républicains.En 2015, avec Eric Giuily qui était à la manoeuvre dans l'équipe de Gaston Deferre lors des lois sur la décentralisation de 1982, il avait écrit Pour en finir (vraiment) avec le millefeuille territorial, dans lequel il proposait de redessiner une carte des territoires comptant notamment 49 départements métropolitains.