Braquage d'une boulangerie à Rodez : du sursis pour le complice

  • Les faits se sont déroulés en janvier 2016, rue du Touat à Rodez.
    Les faits se sont déroulés en janvier 2016, rue du Touat à Rodez. CP
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Le 28 janvier dernier, les policiers ruthénois étaient appelés rue du Touat à Rodez, suite au braquage d’une boulangerie. Un jeune homme masqué avait menacé la vendeuse avant de dérober 410 euros dans la caisse. Mercedi à Rodez, était présenté un complice du vol devant le tribunal correctionnel, tandis que l’auteur présumé du braquage, mineur, sera jugé par ailleurs.

Malgré les zones d’ombre qui persistent dans le dossier, l’affaire a de quoi surprendre. En effet, le jeune Ruthénois de 18 ans jugé hier n’est autre que… le frère de la vendeuse de cette même boulangerie. Accusé de complicité pour avoir acheté le masque servant au braquage et pour avoir repéré les lieux, le jeune homme multiplie les déclarations confuses, invoquant la nécessité de trouver de l’argent avant la sortie de prison d’une fréquentation, qui pourrait vouloir se venger ensuite. 

«Ce qui m’inquiète, c’est d’abord votre jeune âge»

Aussi, le prévenu aurait demandé à sa sœur de remplir la caisse plus que d’habitude, demande qu’elle aurait refusée. «J’y vois un signe de protection de sa sœur : en lui demandant de fournir la caisse, il veut éviter un deuxième braquage avec des personnes moins soucieuses de l’intégrité de cette dernière», plaide l’avocate du prévenu, Maître Foucault. Affichant une attitude des plus détachées, le jeune Ruthénois déboussole le tribunal. Évoquant tantôt un «délire», tantôt de menaces de représailles.

«Ce qui m’inquiète, c’est d’abord votre jeune âge. Puis le fait que vous soyez prêt à braquer un petit commerce de proximité pour 400 euros, donc que vous puissiez passer à des braquages plus rémunérateurs demain», intervient le procureur de la République, Laurent Couderc, réclamant une peine sévère et dissuasive.

Après avoir délibéré, le tribunal a finalement tranché pour une peine de six mois d’emprisonnement avec sursis simple. Le jeune homme se voit également contraint de verser 50 euros de préjudice matériel au gérant de la boulangerie, soit la somme qui manquait (360 euros lui ont été rapidement restitués par les policiers), ainsi qu’un euro pour le préjudice moral.

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