Une quarantaine de documentaires et longs métrages ont été tournés en Aveyron.
Après une mise en bouche particulièrement savoureuse et réussie en compagnie d’Alain Guiraudie, le festival de Rieupeyroux bat son plein tout au long de cette semaine. Entre deux projections et deux animations, les passionnés pourront rendre visite, ce samedi, de 11 heures à 13 heures, sur le stand de la librairie Folle avoine, hall de l’espace Gilbert-Alauzet, où Henri Beulay et Joël Attard dédicaceront leur ouvrage «Clap sur midi-Pyrénées».
Des préfaces d’André Téchiné et Nathalie Baye
Dans ce bel ouvrage de 430 pages, illustré par 300 photos, couronné en juin dernier par le prix cinéma de l’Académie du Languedoc, les deux auteurs (le premier est un ancien journaliste de La Dépêche du Midi, le second un cinéphile averti qui anime un cinéma dans la région toulousaine) évoquent la foisonnante saga du septième art en Midi-Pyrénées. Une région où quelque 250 longs métrages de fiction ont été tournés et recensés par Hanri Beulay et Joël Attard.
Éditée par la maison d’édition albigeoise, « Un Autre regard », cette bible régionale du cinéma est préfacée par André Téchiné - avec huit films, le cinéaste de Valence d’Agen est celui qui a le plus tourné en Midi-Pyrénées- et Nathalie Baye, qui fut particulièrement marquée par le tournage du Retour de Martin Guerre en Ariège, en 1981. Cet ouvrage a nécessité quatre bonnes années de travail, dont trois de recherches en tous genres.
La silhouette de Pénélope Cruz
Henri Beulay explique, entre autres exemples, comment il a longuement cherché et finalement retrouvé la Ruthénoise, qui fut la silhouette de Pénélope Cruz, dans le Fanfan la Tulipe de Gérard Krawczick. Ce même Gérard Krawczick, qui avait tourné quelques années plus tôt Héroïnes, avec une certaine Virginie Ledoyen, dans le décor minier de Decazeville. Le même décor «noir» et industriel qui avait inspiré au début des années 80, Yves Boisset, pour le tournage de plusieurs scènes de Bleu comme l’enfer, une adaption du roman de Philippe Dijan.
«Pour l’Aveyron, on peu parler d’une quarantaine de films. On un peu triché car il y a eu de nombreux films documentaires et Microcosmos», précise Henri Beulay. Microcosmos, donc, le remarquable conte naturel de Claude Nuridsany et Marie Pérennou, mais aussi les Farrebique et Biquefarre de Georges Rouquier ou le Ici Najac, à vous la terre de Jean-Henri Meunier. On pourrait également citer les films de Gérard Raynal Le Murmure des crassiers, Que regarde Jaurès et Decazeville après la casse.Sans oublier, bien sûr, le populaire Tous au Larzac.
Une partie de la célèbre Grande vadrouille
Les deux passionnés nous apprennent également que quelques plans d’Espoir, sierra de Teruel, le seul film d’André Malraux, d’après son roman, ont été tournées à Villefranche-de-Rouergue. Ou qu’une partie de la célèbre Grande vadrouille a été filmée dans le Sud-Aveyron, ainsi que le raconte la fille de Gérard Oury, Danièle Thompson.
Enfin, on ne peut évoquer aujourd’hui le cinéma en Aveyron, sans parler d’Alain Guiraudie, ce fils d’ouvrier paysan du Montbazinois ayant réussi à se faire une place de premier plan, parmi les grands noms du cinéma français, en restant fidèle à ses convictions. Présent à Rieupeyroux, pour la projection de Rester vertical, lors de la soirée d’ouverture des Rencontres à la campagne, tourne actuellement son nouveau long métrage Pays perdu. L’histoire d’une grève dans une laiterie du Sud de la France.
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