Disparition d'un ancien du GIA assigné à résidence à Saint-Affrique jusqu'en 2015

  • Jugé indésirable par les élus aveyronnais, notamment par le maire socialiste Alain Fauconnier, Mérouane Benahmed avait finalement été escorté le 18 décembre 2015 vers le lieu d'une nouvelle assignation à résidence, en Mayenne.
    Jugé indésirable par les élus aveyronnais, notamment par le maire socialiste Alain Fauconnier, Mérouane Benahmed avait finalement été escorté le 18 décembre 2015 vers le lieu d'une nouvelle assignation à résidence, en Mayenne. Archives CP
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Centre Presse Aveyron

Un ancien membre du Groupe islamique armé (GIA) algérien, Merouane Benahmed, assigné à résidence à Saint-Affrique avant d'être déplacé à Evron (Mayenne) devant l'insistance de la population du village notamment, ne s'est pas présenté jeudi matin à la gendarmerie pour l'un de ses quatre pointages quotidiens, a-t-on appris auprès de la préfecture.

"Je peux simplement vous dire qu'il ne s'est pas présenté à son pointage de ce (jeudi) matin", a-t-on déclaré de même source. En début de soirée, il n'avait toujours pas été possible de joindre le parquet, en charge du suivi judiciaire de cette disparition. "Je n'ai pas de ses nouvelles et j'espère bien ne pas en avoir (...) Cette assignation est illégale parce qu'il est frappé d'une interdiction définitive de séjour sur le territoire français prononcée en juin 2006" dans le jugement consécutif à son procès, a déclaré son avocate, Me Isabelle Coutant-Peyre.

Déplacé de département en département depuis 2011

Le non respect d'une assignation est un délit et passible de prison. En juillet 2015, Merouane Benahmed avait été condamné à quatre mois de prison à Quimper pour ne s'être pas présenté à la gendarmerie alors qu'il était déjà contraint de le faire quatre fois par jour dans le cadre de cette même assignation à résidence. Il avait été écroué à Brest.

Condamné à mort par contumace en Algérie, Merouane Benahmed, déplacé de département en département depuis 2011, était assigné à résidence à Evron depuis décembre 2015. Cet Algérien de 43 ans, marié et père de quatre enfants, qui a fui son pays en 1999, a été condamné à dix ans de prison en France dans le cadre de l'affaire des filières tchétchènes, soupçonnées de projeter des attentats à Paris. Libéré en 2011, il vit depuis sous le régime de l'assignation à résidence, la cour européenne des droits de l'homme ayant refusé son extradition en raison de sa condamnation à mort en Algérie. Ses demandes d'asile formulées auprès d'autres pays n'ont pas abouti, selon son avocate.

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