Un train déraille en Espagne: 4 morts dont un Portugais et un Américain

  • Pompiers et secouristes le 9 septembre 2016 à Porrino après le déraillement d'un train à O Porriño, dans le nord-ouest de l'Espagne
    Pompiers et secouristes le 9 septembre 2016 à Porrino après le déraillement d'un train à O Porriño, dans le nord-ouest de l'Espagne AFP - MIGUEL RIOPA
  • Pompiers et secouristes le 9 septembre 2016 à Porrino après le déraillement d'un train à O Porriño, dans le nord-ouest de l'Espagne
    Pompiers et secouristes le 9 septembre 2016 à Porrino après le déraillement d'un train à O Porriño, dans le nord-ouest de l'Espagne AFP - MIGUEL RIOPA
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Centre Presse Aveyron

Les vacances de touristes étrangers ont tourné au drame vendredi dans le nord-ouest de l'Espagne quand le train transfrontalier qui les menait au Portugal a déraillé, faisant quatre morts, dont le conducteur portugais et un voyageur américain.

Le train de trois wagons devait relier Vigo en Espagne à Porto au Portugal et transportait au moins 65 personnes.

Il a déraillé vers 9H25 (7H25 GMT) à l'entrée de la gare du village de O Porrino, en Galice, près de la frontière avec le Portugal. Le premier wagon a heurté le bas d'un pont avant de s'encastrer dans un pilône électrique et de se coucher.

Le conducteur, de nationalité portugaise, est mort sur place, de même qu'un contrôleur espagnol et un passager américain.

Un jeune Espagnol de 23 ans - habitant Vigo, la ville d'où le train était parti une demi-heure plus tôt - est décédé à l'hôpital des suites de ses blessures.

L'accident a aussi fait une cinquantaine de blessés dont de nombreux étrangers, selon un porte-parole de la région de Galice. Au moins six Américains, trois Portugais, deux Argentins, un Allemand, un Britannique, un Uruguayen et un Chilien se trouvaient à bord.

Quand l'accident s'est produit, un adolescent de 15 ans, Alex Ramilo, passait à vélo sur un pont surplombant la voie. "J'ai entendu un bruit assourdissant. J'ai tourné la tête et j'ai vu le train dérailler. J'étais sans voix", a raconté ce garçon à l'AFP.

Marcelino Rodriguez, vivant juste face à la station, a entendu un grand bruit "sec", puis, en se précipitant au balcon, a découvert le premier wagon encastré dans un pilône. "Ensuite des habitants sont venus aider à extraire les blessés, et les pompiers", témoigne-t-il.

Parmi les passagers, figuraient des marcheurs ayant parcouru le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle qui voulaient se rendre à Porto, a rapporté l'adjoint à la Santé du gouvernement régional, Jesús Vázquez Almuíña.

Sur les 48 blessés répertoriés, 37 restaient hospitalisés à la mi-journée, sans que leur vie soit menacée, a-t-il souligné.

- Travaux de maintenance -

Alors que des techniciens en chasuble jaune s'affairaient autour de l'amas de tôle froissée, des habitants massés aux abords de la voie ferrée s'interrogeaient vendredi soir sur les causes du drame.

Certains se plaignaient de l'allure trop vive des trains circulant dans la région.

Ce train, "on l'appelle +le Portugais+", expliquait ainsi Maria del Carmen Perez, en se plaignant de sa vitesse "qui fait presque trembler les vitres" de sa maison située face à la petite gare.

Le ministre de l'Equipement, Rafael Catala, n'a privilégié aucune piste mais a confirmé aux journalistes sur place des témoignages faisant état de "travaux d'entretien des voies".

"Ces travaux... impliquent l'obligation de réduire la vitesse", a déclaré le ministre à la presse.

Le train était loué par la compagnie espagnole Renfe à la portugaise Comboios de Portugal (CP), qui gère la ligne avec sa consoeur espagnole.

Il avait fait l'objet de révisions complètes en mai, a relevé le ministre espagnol.

Le train était "en parfait état", a assuré de son côté le président des chemins de fer portugais, Manuel Queiro.

Le gestionnaire du réseau, l'entreprise publique Adif, a ouvert une enquête.

Différents partis ont suspendu la campagne pour des élections régionales fin septembre en Galice.

Le chef du gouvernement sortant, Mariano Rajoy, originaire de cette région, s'est rendu sur les lieux en début de soirée.

Le 24 juillet 2013, la Galice avait été endeuillée par une catastrophe ferroviaire qui avait fait 80 morts et 144 blessés, près de Saint-Jacques-de-Compostelle. Le train roulait alors à 179 km/h au lieu des 80 km/h autorisés.

Seul avait été mis en cause le conducteur, distrait par une conversation téléphonique peu avant l'accident. Mais la justice a rouvert l'enquête cette année, pour déterminer si le gestionnaire du réseau pourrait avoir une part de responsabilité.

Source : AFP

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