Attentat "déjoué": une première suspecte déférée au tribunal

  • Une femme est interpellée par la police à Boussy-Saint-Antoine, au sud de Paris, le 8 septembre 2016
    Une femme est interpellée par la police à Boussy-Saint-Antoine, au sud de Paris, le 8 septembre 2016 AFP/Archives - GEOFFROY VAN DER HASSELT
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Centre Presse Aveyron

Ornella G., dont les empreintes ont été retrouvées dans la voiture abandonnée en plein Paris remplie de bonbonnes de gaz, a été déférée samedi au tribunal à Paris, en vue d'une mise en examen par des juges antiterroristes, a annoncé le parquet de Paris.

Fichée "S" pour des velléités de départ en Syrie, elle avait été interpellée mardi avec son compagnon dans le sud de la France. La garde à vue de ce dernier a été levée, a précisé le parquet.

Les empreintes d'Ornella G., 29 ans, ont été retrouvées sur la ceinture de sécurité et l'une des poignées du véhicule, une 607 Peugeot, avait détaillé vendredi le procureur de la République de Paris, François Molins.

Pour les enquêteurs, cette voiture piégée devait servir à un attentat qui a avorté pour des raisons qui restent à confirmer. Selon le récit d'Ornella G. rapporté à l'AFP par une source proche de l'enquête, "après une tentative infructueuse" pour mettre le feu au véhicule, "les jeunes femmes ont fui à la vue d'un homme qu'elles ont pris pour un policier en civil". Mais ses déclarations "ont varié au cours de son audition", note cette source.

Avec Ornella G. se trouvait la fille du propriétaire de la Peugeot 607, Inès Madani, 19 ans, également fichée "S" pour avoir elle aussi voulu rejoindre la Syrie et qui a prêté allégeance au groupe jihadiste Etat islamique (EI). Les enquêteurs cherchent à savoir si une troisième femme était présente: Sarah H., 23 ans, qui semble au coeur de connexions multiples avec d'autres jihadistes français.

Inès Madani, Sarah H. et son compagnon, Mohammed Lamine A., ainsi qu'une troisième femme, Amel S., 39 ans, ont été interpellées jeudi soir. Vendredi, la fille d'Amel S. a également été placée en garde à vue.

Le commando, entré en contact via la messagerie privée Telegram, avait évoqué des cibles pour un nouvel attentat, selon des sources proches de l'enquête: des gares de l'Essonne et de Paris, mais aussi des policiers. Elles envisageaient aussi de se procurer des ceintures explosives ou de lancer des voitures contre des bâtiments, précise une de ces sources.

Source : AFP

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