À Rodez, le «nous» plutôt que le jeu

  • Au Raf, le changement est flagrant dans l’intensité voire le sacrifice défensif. Comme ici, samedi, avec Martin Douillard et Joris Chougrani face au Marseillais Jérémie Porsan-Clemente.
    Au Raf, le changement est flagrant dans l’intensité voire le sacrifice défensif. Comme ici, samedi, avec Martin Douillard et Joris Chougrani face au Marseillais Jérémie Porsan-Clemente. Max.R.
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    À Rodez, le «nous» plutôt que le jeu
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A Carnoux, Max.R.

Football. Beau à voir mais souvent dominé la saison dernière, le Raf s’en remet désormais à son collectif. Et ça paye.

En 2006, lors de la Coupe du monde en Allemagne, les Bleus avaient trimballé une phrase en bandoulière jusqu’en finale. «On vit ensemble, on meurt ensemble», répétaient-ils. Puis la maxime s’était envolée sur un coup de tête. Mais à bien y regarder, sans le dire tout à fait comme cela, le Rodez Aveyron football est en train de la faire revivre, dix ans plus tard. Samedi, son succès 2-1 face à la réserve de l’Olympique de Marseille, jusque-là invaincue et leader, en a été l’éclatante démonstration.

«Si tu es un agneau, tu te fais manger»

D’autant plus après avoir dû remonter un handicap d’un but. Le Raf version 2016-17 a compris l’importance de la force collective plutôt que la dépendance à quelques individualités -Da Silva, Rosier notamment la saison dernière-. Comme le dit Pierre Ruffaut, milieu arrivé cet été mais déjà bien au fait de la galère d’il y a quelques mois, le premier à l’avoir saisi est sans aucun doute Laurent Peyrelade.

«On tire tous dans le même sens. Dès cet été, pendant la préparation, le coach a insisté sur cet aspect. Il veut que ce soit notre marque de fabrique. Ne jamais rien lâcher», résume le nouveau Monsieur Propre d’un entre-jeu qui n’attend plus que Loïc Poujol. Félicité par un stadier marseillais dans un moment «pagnolesque» pour son coaching et les entrées de Matthieu Guerbert et Ugo Bonnet, Laurent Peyrelade a, lui, synthétisé la chose : «On a compris que dans cette poule, si tu es un agneau, tu te fais manger». Sous-entendu, c’est par son agressivité et sa volonté commune que Rodez trouvera son salut. Plus par son jeu. Tant pis pour le style.

Sébastien Da Silva : «On a envie de se taper les uns pour les autres»

«C’est la première équipe à nous proposer autant d’engagement», a d’ailleurs relevé David Le Frapper, l’entraîneur olympien. Une semaine plus tôt, son homologue de Nice II (1-1), Laurent Bonadei, avait appuyé sur un autre aspect. «On sent déjà une âme dans cette équipe», disait-il. Samedi, la réaction d’orgueil autant que les moments de sain agacement qui l’ont précédé, à l’image de la gueulante du buteur et passeur Maxime Ras, lui ont donné raison.

«On a envie de se taper les uns pour les autres. On ne lâchera jamais. Même si on ne doit pas tirer une fois dans le match...», soulignait le capitaine Sébastien Da Silva, pour expliquer le changement. Après cinq journées, le Raf est toujours invaincu, il vient de s’installer sur le podium et personne ne sait quand il «mourra». Pour ce qui est de vivre, en revanche, c’est très clair, ses joueurs ont choisi de le faire ensemble.

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