Bornes de recharge pour véhicules électriques : Entraygues ouvre le bal

  • Avec la soixantaine de bornes aveyronnaises, la région Occitanie devrait à terme en compter 900.
    Avec la soixantaine de bornes aveyronnaises, la région Occitanie devrait à terme en compter 900. Repro CP
  • Une soixantaine de bornes sont attendues d’ici fin 2017 dans le département. Coût de l’opération : 1 M€, dont 500 000€ sont financés par l’Ademe.
    Une soixantaine de bornes sont attendues d’ici fin 2017 dans le département. Coût de l’opération : 1 M€, dont 500 000€ sont financés par l’Ademe. Studio CPA
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Xavier Buisson

Si l’Aveyron dispose aujourd’hui de quatre bornes de recharge pour véhicules électriques ou hybrides, seule celle d’Entraygues est pour le moment opérationnelle. D’ici fin 2017, le département en comptera 60, pour un montant d’un million d’euros. 

La situation peut sembler un brin paradoxale: le département ne compte actuellement qu’une soixantaine de véhicules électriques ou hybrides mais disposera, à l’horizon 2017, de quoi en charger le double. C’est le Sieda (Syndicat intercommunal d’énergie du département de l’Aveyron) qui porte cet ambitieux chantier. Au total, soixante bornes permettant de «faire le plein» de 120 véhicules seront installées d’ici fin 2019.

«Attractivité»

Hier matin, la commune d’Entraygues-sur-Truyère a eu le privilège de mettre en service la première d’entre elles«Nous avons répondu à l’appel du Sieda, cette installation est importante en termes touristiques», se félicitait le maire Bernard Boursinhac. «L’énergie électrique est propre et renouvelable, ça nous plaît beaucoup. Les retours sont très positifs, c’est un plus indéniable pour notre attractivité». Un point de vue partagé par Jean-François Albespy, président du Sieda : «Cela fait avancer le territoire. Nous nous insérons pleinement dans la démarche de transition énergétique. À la fin de l’année, une cinquantaine de bornes seront installées. Les prochaines le seront à Salles-Curan et Onet-le-Château, d’ici la fin du mois de septembreProgressivement, le réseau va être activé».

Une soixantaine de bornes sont attendues d’ici fin 2017 dans le département. Coût de l’opération : 1 M€, dont 500 000€ sont financés par l’Ademe.
Une soixantaine de bornes sont attendues d’ici fin 2017 dans le département. Coût de l’opération : 1 M€, dont 500 000€ sont financés par l’Ademe. Studio CPA

Une application pour les smartphones

Pour les communes candidates, l’investissement est minime: 1200€ pour l’installation et 300€ par an pour le fonctionnement. Du côté des usagers, le plein revient à 3 et peut durer, en fonction de la puissance de la borne et du type de véhicule, entre 1 heure et 8 heures en moyenne. Les bornes sont placées sous l’égide du réseau Révéo, qui a mis en place une sympathique application pour les smartphones.

Téléchargeable gratuitement, elle affiche en temps réel la carte des bornes de rechargement mais aussi leur disponibilité. Si les deux prises d’une même borne sont occupées par des véhicules, l’application le mentionnera. Elle permet par ailleurs de payer le carburant, en l’occurrence une énergie verte qui a, tout comme les bornes (achat, installation et entretien), bénéficié d’un tarif en achat groupé d’envergure régionale. Pour les réticents à l’utilisation des smartphones, rendez-vous sur reveocharge.com pour se procurer un badge qui permettra l’accès aux services. Dans un cas comme dans l’autre, le montant de l’abonnement est de 12€ par an.

Véhicules: la nécessité de s’équiper

En 2020, le gouvernement prévoit de faire circuler 2 millions de voitures électriques et hybrides rechargeables. Si cette ambition se concrétise, les émissions de gaz à effet de serre pourraient être divisées par quatre d’ici 2050. Comme l’explique le Sieda, les bornes de recharges seront implantées de façon «équilibrée sur l'ensemble du territoire, avec comme objectif, au-delà de favoriser la mobilité électrique, une volonté de soutenir le développement économique local, à savoir le tourisme et le commerce de centre-ville, ou de proximité». Charge désormais aux Aveyronnais de s’équiper davantage en matière de véhicules électriques ou hybrides (l’opération serait valable économiquement pour tout automobiliste parcourant moins de 15 000 kilomètres par an) mais aussi aux constructeurs de sortir de la logique du «tout pétrole», vouée à court terme à l’échec.

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