Maxime Ras, le marathonien du Raf

  • Impulsif sur le terrain, l’ex-attaquant de Mulhouse se révèle au moins aussi calme en dehors.
    Impulsif sur le terrain, l’ex-attaquant de Mulhouse se révèle au moins aussi calme en dehors. Jean-Louis Bories
Publié le , mis à jour
Centre Presse Aveyron

Buteur et passeur samedi dernier à Marseille (2-1), l’hyperactif attaquant s’est rendu indispensable en quelques semaines.

Depuis le début de la saison, pas un match ne s’achève sans LA question. «Mais combien de kilomètres Maxime Ras a-t-il pu parcourir?»

Le CFA n’est pas la Ligue 1 donc pour cette statistique, il faudra patienter. Le public de Paul-Lignon, lui, ne l’a pas attendue. En même pas deux matches, il a adopté et adoubé l’ancien de Mulhouse, si l’on en juge par l’ovation reçue face à Nice II (1-1). Pourtant, au-delà des bornes, Ras (prononcez «Rass», il y tient) a bien d’autres cordes à son arc.

Ses statistiques (193 matches de CFA, 54 buts) en avaient donné un avant- goût cet été, lors de la signature de son contrat fédéral d’une saison. Sa 55e réalisation, sa première avec le Raf, inscrite samedi dernier à Marseille après avoir mis dans le vent deux défenseurs de l’OM II puis le gardien de l’équipe de France U20, l’a confirmé: l’attaquant de 28 ans formé aux Chamois Niortais est bien plus qu’un «marathonien».

Au point que Laurent Peyrelade le «pensai(t) inabordable», cet été. L’entraîneur ruthénois n’a finalement même pas eu à se livrer à une cour assidue. «Je suis bien content qu’il nous ait appelés pour venir à Rodez», souriait-il, jeudi. Après avoir pris la succession de Sébastien Da Silva à Moulins, et évolué avec Pierre Ruffaut, Ras avait fait ses bagages pour Mulhouse (CFA). Et comme son désormais partenaire de l’attaque, il s’en est voulu.

«Pas venu faire du tourisme»

Au point d’envisager un arrêt de carrière puis de solliciter le Raf après une seule saison dans le Haut-Rhin sur les conseils de deux ex- «sang et or», Aurélien Badin et Benoît Patin. Rodez ne risque pas de le regretter, même si tout n’est pas encore huilé entre le natif de Chambray-lès-Tours (Indre-et-Loire) et ses partenaires offensifs. En cinq apparitions officielles, et au- tant de titularisations, le véloce avant-centre (1,74 m, 64 kg), aussi calme en dehors qu’impulsif sur un terrain, s’est déjà rendu indispensable.

Par son abattage, donc, et les efforts défensifs dont il fait preuve comme Da Silva et Coupin; mais également par «son esprit» dit de lui son coach. «Il ne rechigne à rien. C’est le premier arrivé à l’entraînement, le dernier parti. Et plutôt qu’un grand frère, c’est un bon vivant. Ça se voit qu’il n’est pas venu faire du tourisme».

Au nombre de kilomètres avalés à chaque match, on s’en était un peu douté.

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