La tension n'en finit pas de monter à l'hôpital

  • Unis, les trois syndicats veulent faire entendre la colère de l’intégralité du personnel, à savoir 1600 personnes àJacques-Puel.
    Unis, les trois syndicats veulent faire entendre la colère de l’intégralité du personnel, à savoir 1600 personnes àJacques-Puel. José A. Torres
Publié le
Centre Presse Aveyron

Les agents hospitaliers continuent de crier leur colère quant aux conditions de travail, et ont décidé de dire «stop» à la direction... qui leur répond.

Les mois et les années passent, à l’hôpital Jacques-Puel, sans que les discours ne changent. Hier après-midi, les délégués de l’intersyndicale (FO, CFDT, CGT) ont organisé une conférence de presse afin d’ «alerter» sur les conditions de travail dans l’intégralité des services et annoncer leurs prochaines actions. «Nous sommes confrontés depuis longtemps à une direction autiste et à de grandes difficultés de fonctionnement», commence Daniel Bousquet, pour Force Ouvrière. Car si les deux parties s’accordent sur un constat, à savoir l’explosion de l’absentéisme de courte durée du personnel, notamment pour des congès maladie, direction et syndicats s’accrochent sur les causes du problème. Tandis que l’intersyndicale pointe une «évidente corrélation entre le manque d’effectif, la réorganisation des services et le rappel sur des jours de repos du personnel et cet absentéisme», le directeur général Frédéric Bonnet évoque « un lien direct, difficile à établir, mais qu’on ne peut pas nier». Aussi, les agents évoquent des rythmes de travail «intenables» et «incompatibles avec la moindre vie familiale», une «dégradation évidente des soins et de l’accueil des patients» qu’ils disent «oubliés» par la direction donc «premières victimes» des dysfonctionnements internes.

Equilibre

Ce à quoi Frédéric Bonnet répond: «A les entendre, on croirait que les syndicats ne pensent que par le patient, et la direction par les comptes. Le patient est nécessairement au cœur de notre action. Mais, il faut rappeler que nous ne pouvons investir dans le matériel que si les comptes sont en ordre ou à l’équilibre. Il s’agit d’une partie moins visible mais tout aussi indispensable. Dépenser plus pour le personnel équivaudrait à lésiner sur le matériel.» C’est aussi là où le bât blesse pour les syndicats qui reprochent à leur direction de diriger un service public comme une entreprise, dans la recherche systématique d’économies. Après plusieurs mois de lutte et de dialogue rompu, «malgré les occasions régulières» intervient Frédéric Bonnet, le personnel a décidé de «dire stop». «Désormais, nous ne serons plus dans le misérabilisme et la plainte. Si nous sommes rappelés sur du repos, nous dirons non. La culpabilité dont usait la direction, en nous répétant qu’au bout il y a un patient, ne marchera plus. Si l’hôpital de Rodez veut être l’établissement phare en Aveyron, il doit mettre les moyens et les emplois nécessaires. »

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