Rodez, l’ombre d’un doute

  • Laurent Peyrelade.
    Laurent Peyrelade. Jean-Louis Bories
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    Rodez, l’ombre d’un doute
Publié le , mis à jour
Maxime Raynaud

Football. Outre la fin de l’invincibilité, la défaite concédée à Martigues samedi (3-2) a rappelé ce que Laurent Peyrelade rabâche chaque semaine : s’il n’est pas à 100 %, ce Raf n’a « pas de marge ». Un doute qui éclaire différemment le bilan après sept journées

Dans les minibus les ramenant de Martigues, dans la nuit de samedi à dimanche, les joueurs du Rodez Aveyron football ont eu tout le temps d’y repenser. Une première défaite, ça marque et, habituellement, ça fait cogiter. Celle concédée dans la Venise provençale n’a pas dû déroger à la règle. D’autant plus que l’entraîneur Laurent Peyrelade avait déjà coché depuis longtemps cette date pour un premier bilan. Bien sûr, après six journées au presque parfait, ponctuées d’une invincibilité plus vue depuis dix ans et de trois matches de haute volée face aux réserves pros (2 victoires, 1 nul), ce doute peut paraître dur.

Cruel même si l’on considère l’investissement des joueurs depuis l’ouverture, à Colomiers (1-1) le 13 août. Le premier écart sur la feuille de route rêvée du Raf ne peut pas non plus tout remettre en cause. La solidité, la solidarité et le caractère d’une équipe capable de revenir déjà quatre fois au score cette saison - dont deux avant-hier - ne se sont pas évaporés en une soirée pluvieuse dans les Bouches-du-Rhône. Mais sous ce crachin orageux, la possibilité de nuages à l’horizon s’est tout de même rappelée aux plus optimistes.

Question de fatigue ?

Pour le technicien ruthénois, ce n’est sûrement pas une surprise, lui qui a toujours affirmé que son équipe « n’a pas de marge de manœuvre ». La rencontre de samedi lui a donné raison. Excepté « 25 bonnes minutes » en seconde période, et malgré de très bonnes prestations individuelles comme celle du capitaine Sébastien Da Silva (un but, une passe décisive), sa troupe a pour la première fois montré des signes de fébrilité. Que les trois buts martégaux, inscrits sur autant d’erreurs ou d’approximations défensives, ont sanctionné. « Trop loin les uns des autres », « trop déstructuré », le bloc n’avait pas grand-chose à voir avec celui sur lequel les seconds de Nice ou Monaco se sont cassé les dents. L’explication est-elle physique ? C’était en partie la thèse retenue par Laurent Peyrelade, samedi.

Certains éléments, comme Édouard Daillet, commencent à tirer la langue et la philosophie de cette campagne, nécessitant un engagement maximal, n’y est sûrement pas pour rien. Et ne devrait pas manquer de faire réfléchir. Les renforts de Loïc Poujol à compter de samedi, et peut-être de Jérémy Mellot, ne seront sûrement pas de trop pour soulager certains « fatigués ». Martigues aura peut-être servi à cela : cerner l’ombre d’un doute qui, en foot, peut vite devenir envahissante si on ne la dissipe pas aussitôt. Ce sera tout l’enjeu du 5e tour de Coupe de France, samedi face à Castanet (CFA2) à Paul-Lignon. Puis de la réception de Hyères, une semaine plus tard. Comme dit Peyrelade, « l’important ce n’est pas comment tu tombes, mais comment tu te relèves ».

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