Troisième gardien du Raf, Thomas Secchi se fait un nom

  • Parti avec le statut de N.3 dans la hiérarchie des gardiens en début de saison, Secchi vient de garder les cages du Raf lors des deux derniers matches. Jean-Louis Bories
    Parti avec le statut de N.3 dans la hiérarchie des gardiens en début de saison, Secchi vient de garder les cages du Raf lors des deux derniers matches. Jean-Louis Bories Jean-Louis Bories
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Maxime Raynaud

Football. Samedi, à Martigues (défaite 3-2), les buts du Raf ont été gardés pour la première fois en CFA par le gardien de 19 ans, Thomas Secchi. Découverte.

Au jeu du « Qui est qui ? », Thomas Secchi n’a pas d’équivalent. Blague à part, pour les plus occasionnels des suiveurs du Rodez Aveyron football, le jeune gardien avait quand même tout du parfait inconnu, samedi. Propulsé dans les buts de l’équipe fanion ruthénoise en l’absence du titulaire Pierre Laborde-Turon blessé, le joueur de 19 ans a vécu son baptême du CFA à Martigues. Une défaite plus loin (3-2), la première de la saison pour le Raf, il s’est malgré tout fait un nom. Mais cela ne date pas non plus de ce week-end. Car le Parisien de naissance, arrivé dans la préfecture aveyronnaise en 2013 après un long crochet par Lodève puis Béziers, s’était déjà fait remarquer auparavant.

Chez les jeunes, par exemple, il avait étincelé en janvier dernier lors du 64es de finale de coupe Gambardella face à Monaco (1-1, tab 3-2), détournant notamment deux tirs au but malgré des crampes. Samedi, s’il ne pouvait rien sur les trois buts provençaux, sa parade sur une tête à bout portant (69e) et son autorité naturelle ont confirmé ce potentiel. Averti par texto L’ex-attaquant du Raf, aujourd’hui entraîneur adjoint de l’équipe réserve en DH, Stéphane Calvel, l’a vu arriver à Rodez. Et il n’est pas étonné de cette trajectoire rectiligne d’un portier d’1,83 m qu’il juge « rassurant et très bon sur sa ligne ».

«Mais il ne faut pas m’énerver non plus»

«C’était un garçon déjà plein de qualités mais encore brut (sic), se souvient le technicien. Puis il a bien bossé et, contrairement à beaucoup de jeunes d’aujourd’hui, il a su être patient. » « Je savais que ça viendrait, reconnaît l’intéressé, initialement N.3 dans la hiérarchie avant les forfaits de Laborde-Turon et Lionel Mpasi-Nzau. Le club me l’avait dit. Depuis, je ne me suis pas pris la tête. » Cette sérénité -« Mais il ne faut pas m’énerver non plus », sourit le joueur- a finalement trouvé un écho la semaine dernière.

Quelques jours après avoir vécu sa première titularisation en équipe fanion, sur le terrain de Marssac en Coupe de France (2-1), Secchi a appris la bonne nouvelle... par texto. « J’étais en cours jeudi matin, raconte l’étudiant en 2e année BTS management des unités commerciales (Muc) à la CCI. Et Pierre (Laborde-Turon) m’écrit pour me dire de me tenir prêt parce qu’il venait de se blesser. C’était cocasse ! »

Mais pas de nature à ébranler Thomas Secchi qui s’est «vite mis dedans», après que l’entraîneur Laurent Peyrelade lui ait confirmé la nouvelle. À ses côtés jusque dans la chambre d’hôtel à Martigues, Pierre Laborde-Turon l’a aussi épaulé dans ce moment ni anodin, ni évident. «Il m’a beaucoup parlé avant. ça m’a servi à évacuer le stress. Dans le couloir, il y avait quand même de l’excitation. Mais une fois le coup d’envoi donné, j’ai vite oublié.» Les supporters du Raf, eux, n’auront maintenant plus d’excuse s’ils se demandent encore qui est ce Secchi. 

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