Viviez veut dépolluer ses jardins
La mairie demande le déblai de 123 000 m3 de terre impactés sur des dizaines d’hectares.
La dépollution de Viviez est un vaste chantier et un vaste sujet. Dans ce cadre, les 40 M€ investis par le groupe Umicore pour traiter des millions de mètres cubes de terres polluées sur ses sites industriels viviézois resteront comme l’action marquante de cette démarche environnementale, sachant que le processus, engagé voilà plusieurs années, est quasiment arrivé à son terme.
Mais désormais, les élus de la cité du zinc, le maire Jean-Louis Denoit en tête, ont une autre exigence : la dépollution des jardins potagers et d’agrément de leurs administrés. Et l’enjeu n’est pas neutre, puisque l’on parle ici de dizaines d’hectares à traiter, soit à peu près l’équivalent de 123.000 m3 de matières à déplacer et à remplacer par de la terre végétale. « Il n’est pas question que cela retombe sur le dos des particuliers, insiste Jean-Louis Denoit. Le problème est soulevé depuis 10 ans, poursuit le premier élu. À force de persuasion, les choses ont avancé et on a enfin bon espoir d’arriver à une solution. »
Métaux lourds
Plusieurs réunions de travail ont été organisées ces derniers mois avec les conseillers du ministère de l’Environnement, à Paris. Concrètement, des études complémentaires ont été réalisées sur le terrain par le BRGM (Bureau de recherches géologiques et minières), démontrant la présence de plusieurs métaux lourds dans les jardins, cadmium, arsenic et autres. « Pas besoin de paniquer, tempère Jean-Louis Denoit. On se doit de relativiser, car une personne, pour être impactée par cette pollution, devrait par exemple manger des tonnes et des tonnes de salade ! »
«Les choses avancent»
Une cartographie plus précise des zones à traiter a été également réalisée par les services de l’État. La fourchette (très) haute a laissé apparaître 40 hectares concernés par ces pollutions. Comme indiqué plus haut, la réalité se rapprocherait donc en fait d’une dizaine d’hectares à « nettoyer », ce travail devant logiquement revenir à Umicore. Les propriétaires de jardins seront évidemment contactés au préalable et les interventions ne seront programmées qu’avec leur accord.
A priori, seuls 30 % d’entre eux seraient prêts à voir leur terrain ainsi dépollué. À la sortir de plusieurs réunions de travail entre toutes les parties concernées, mairie, État, Dreal (Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement), direction d’Umicore, Jean-Louis Denoit considère que « les choses avancent. Une prochaine rencontre est programmée en novembre. Nous avons bon espoir qu’elle débouche sur un accord. Umicore, qui a l’air sensibilisé au problème, serait prêt à assurer sa part du travail. Une étude technico-économique a été réalisée dans ce sens. » Si tout va bien, décision en fin d’année et début des travaux dans un an.
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