Corticoïdes: les 3 joueurs du Racing 92 dont Carter blanchis en première instance

  • Dan Carter porte la ballon face au RC Toulon de François Trinh-Duc, le 18 septembre 2016 à Colombes
    Dan Carter porte la ballon face au RC Toulon de François Trinh-Duc, le 18 septembre 2016 à Colombes AFP/Archives - FRANCK FIFE
  • Montage de photos de Joe Rokocoko et Dan Carter, joueurs du Racing 92 lors d'un match de Top 14, le 23 août 2016
    Montage de photos de Joe Rokocoko et Dan Carter, joueurs du Racing 92 lors d'un match de Top 14, le 23 août 2016 AFP/Archives - REMY GABALDA GAIZKA IROZ, GAIZKA IROZ
  • L'ailier argentin du Racing 92, Juan Imhoff lors d'un match de Top 14 le 18 septembre 2016 L'ailier argentin du Racing 92, Juan Imhoff lors d'un match de Top 14 le 18 septembre 2016
    L'ailier argentin du Racing 92, Juan Imhoff lors d'un match de Top 14 le 18 septembre 2016 AFP/Archives - FRANCK FIFE
  • Dan Carter avec le Bouclier de Brennus après la finale du Top 14 Racing 92-Toulon, le 24 juin 2016 au Camp Nou de Barcelone
    Dan Carter avec le Bouclier de Brennus après la finale du Top 14 Racing 92-Toulon, le 24 juin 2016 au Camp Nou de Barcelone AFP/Archives - DAMIEN MEYER
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Centre Presse Aveyron

Affaire classée en première instance: le Racing 92 a annoncé mardi que ses joueurs Dan Carter, Joe Rokocoko et Juan Imhoff avaient été "lavés de tout soupçon" concernant la présence de traces de corticoïdes dans leurs urines à l'issue de la finale du Championnat de France remportée en juin.

L'Agence française de lutte contre le dopage (AFLD), qui avait diligenté le contrôle le 24 juin à l'issue de la finale du Top 14 gagnée par le club francilien face à Toulon (29-21), peut faire appel de cette décision de la commission de lutte contre le dopage de la Fédération française de rugby (FFR).

Celle-ci avait auditionné mercredi les trois joueurs, décisifs lors de ce match. "Comme nous l’avons toujours affirmé, Dan Carter, Joe Rokocoko, Juan Imhoff et Sylvain Blanchard le médecin du club n’ont donc pas commis la moindre infraction aux règlements, pas la moindre entorse à l’éthique", a expliqué le club dans un communiqué.

Carter, vedette du rugby mondial (double champion du monde en titre avec les All Blacks et élu trois fois meilleur joueur du monde, dont en 2015), s'est dit sur son compte Instagram "pas surpris que la décision de la FFR dise (qu'il n'a) rien fait de mal".

Le Néo-Zélandais, ainsi que l'ancien all black Rokocoko et l'ailier international argentin Imhoff, s'étaient expliqués au siège de la FFR, à Marcoussis (Essonne), sur la présence dans leurs urines d'un taux de prednisolone, un corticoïde, supérieur au seuil fixé par le code mondial antidopage. Celui-ci est de 30 nanogrammes par millilitre, alors que celui de Carter était de 81, celui de Rokocoko de 49 et celui d'Imhoff de 31, selon des documents produits par la chaîne Canal+.

- 'Méconnaissance du sujet' -

Accompagnés d'un avocat et d'un médecin du club, ils devaient prouver, comme le Racing 92 l'a affirmé dès la révélation de l'affaire, qu'ils avaient pris ces corticoïdes par voie autorisée, et que ces traitements étaient nécessaires pour leur permettre d'être en pleine possession de leurs moyens physiques. Et non pour améliorer artificiellement leurs performances.

La commission devait également déterminer si les quantités de corticoïdes retrouvées correspondaient à ce qu'avait déclaré le club lors du contrôle, en matière de date et de quantité.

Le Racing 92 s'est réjoui "d’une décision qui ne concerne pas seulement trois joueurs mais aussi un club et l’image d’un sport" et a dénoncé "la méconnaissance du sujet par ceux qui l’ont traité, les amalgames, les approximations et les erreurs publiées sans garde-fou (qui) ont gravement nuit à la réputation d’un club et de ses membres".

"Traiter des pratiques médicales déviantes est louable. Faire cohabiter une semaine durant ce traitement avec des titres et des photos impliquant un club, c'est blâmable car le halo de perceptions négatives retombe de manière implacable sur le club et ses joueurs. C’est instrumentaliser une information banale", a ajouté le club.

- 'Tourner la page' -

Le Racing 92, qui a évoqué un "préjudice énorme" à son encontre, s'est demandé également comment les médias avaient-ils eu accès aux "documents sur lesquels ils ont assis avec une coupable légèreté leur pseudo révélation".

"Quelle institution a pu délibérément enfreindre son propre règlement et plus simplement la loi pour distribuer à qui les voulait des pièces relevant du plus strict secret médical ?", a-t-il développé.

Carter, détenteur du record de points marqués en matches internationaux (1598 en 112 sélections), a lui expliqué que son "intégrité et celle du rugby (étaient) des questions essentielles" pour lui.

"J'aime ce sport et lui dois tellement que je ne ferai jamais quoi que ce soit intentionnellement qui puisse porter atteinte à sa réputation", a ajouté Carter qui, "bien que tout cette histoire fut décevante et frustrante, (apporte) tout (son) soutien aux autorités qui s'assurent que notre sport soit joué dans les règles".

"Je suis ravi de pouvoir désormais tourner la page et me concentrer sur le rugby", a conclu Carter. Absent sur blessure depuis trois semaines, il pourrait faire son retour dimanche à l'occasion du déplacement du Racing 92 à Leicester en Coupe d'Europe.

Source : AFP

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