Moins de miel, mais beaucoup plus de ruches en Aveyron

  • Les membres du jury de ce 10e concours de miel aveyronnais en pleine réflexion.
    Les membres du jury de ce 10e concours de miel aveyronnais en pleine réflexion. RB
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Le syndicat l’Abeille de l’Aveyron enregistre chaque année de nombreuses nouvelles adhésions Des apiculteurs amateurs notamment.

Drôle de constat que celui relevé par les apiculteurs de l’Abeille de l’Aveyron, alors que la production de miels aveyronnais de cette année a chuté d’un tiers, à cause, notamment, des aléas climatiques, par rapport à celle de 2015, le nombre d’apiculteur, lui, grimpe en flèche.

De quoi réjouir Jérôme De Lescure, apiculteur professionnel à Lavernhe-de-Sévérac, mais aussi coprésident avec Alain Tessier, du syndicat des apiculteurs aveyronnais L’Abeille de l’Aveyron et également maire de son village. Un syndicat qui fête cette année ses 120 ans d’existence. « Il y a une quinzaine d’années nous étions 250 et aujourd’hui, en 2016, nous avons passé la barre des 630 adhérents, rappelle Jérôme De Lescure. L’apiculture a le vent en poupe. De plus en plus de gens souhaitent s’initier. Et cela tombe plutôt bien, car en Aveyron, nous avons une porte d’entrée royale pour former les novices : les deux ruchers écoles qui forment chaque année des dizaines de nouveaux apiculteurs. »

Une majorité d’amateurs

D’ailleurs, selon les estimations de l’Abeille de l’Aveyron, il y aurait un millier d’apiculteurs en Aveyron qui se répartissent en deux catégories : les vendeurs et les amateurs. Des amateurs qui représentent le plus grand nombre d’apiculteurs. « Près de 77 % des adhérents possèdent moins de 10 ruches ; 13 % ont entre 11 et 30 ruches ; 6 % ont de 31 à 100 ruches et 4 % plus de 100 ruches », détaille un autre adhérent rencontré au 10e concours officiel de miel de l’Aveyron, organisé dans le cadre d’Arbre expo samedi, à Baraqueville.

Un concours qui a réuni une quarantaine d’apiculteurs qui ont présenté une soixantaine d’échantillons de miel. « C’est un peu moins que l’an dernier, mais c’est quand même un bon cru, concède le coprésident De Lescure. L’apiculture est une activité solitaire. Les apiculteurs n’ont pas vraiment une idée précise de ce qu’ils produisent. Le concours est donc un bon moyen pour eux de se confronter à un jury impartial et aveugle, mais aussi à une expertise chimique. »

Une expertise chimique qui a un prix (très élevé) que le syndicat a dû payer pour la première fois cette année. « Jusqu’à l’an dernier ces analyses étaient réalisées par France Agri Mer. Ce n’est plus le cas désormais. Le souci, c’est que le syndicat ne pourra pas prendre le relais. On l’a constaté cette année, c’est trop cher », admet Jérôme De Lescure. Et sans analyse chimique point de concours sérieux.

D’ici l’an prochain, l’Abeille de l’Aveyron doit donc impérativement nouer de nouveaux partenariats. Avis aux amateurs.

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