Présidentielle: Hollande dans l'ombre de Mitterrand

  • François Hollande le 25 octobre 2016 à l'Elysée à Paris
    François Hollande le 25 octobre 2016 à l'Elysée à Paris AFP - STEPHANE DE SAKUTIN
  • François Hollande devant une statue de François Mitterrand lors d'un discours prononcé le 10 mai 2011 à Chateau-Chinon à l'occasion du 30ème anniversaire de son élection
    François Hollande devant une statue de François Mitterrand lors d'un discours prononcé le 10 mai 2011 à Chateau-Chinon à l'occasion du 30ème anniversaire de son élection AFP - JEFF PACHOUD
  • Le Premier secrétaire du PS Jean-Christophe Cambadélis et le Premier ministre Manuel Valls le 22 octobre 2016 à Tours
    Le Premier secrétaire du PS Jean-Christophe Cambadélis et le Premier ministre Manuel Valls le 22 octobre 2016 à Tours AFP/Archives - GUILLAUME SOUVANT
  • La Une du quotidien "Le Monde" au lendemain de l'élection de François Mitterrand le 10 mai 1981
    La Une du quotidien "Le Monde" au lendemain de l'élection de François Mitterrand le 10 mai 1981 AFP/Archives - KENZO TRIBOUILLARD
  • François Hollande entre Gilbert Mitterrand Mazarine Pingeot nd le 8 janvier 2016 au cimetière de Jarnac pour l'anniversaire de la mort de François Mitterrand
    François Hollande entre Gilbert Mitterrand Mazarine Pingeot nd le 8 janvier 2016 au cimetière de Jarnac pour l'anniversaire de la mort de François Mitterrand POOL/AFP - REGIS DUVIGNAU
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Centre Presse Aveyron

Requinqué par les bons chiffres de l'emploi mais confronté à la défiance sans précédent des Français et aux doutes de son propre camp à six mois de la présidentielle, François Hollande célèbre mercredi le centième anniversaire de la naissance de François Mitterrand.

L'exercice au Louvre s'annonce périlleux tant le contraste est frappant entre les deux présidents socialistes de la Ve République.

Selon un sondage publié mardi, seuls 4% des Français approuvent l'action de l'actuel locataire de l'Elysée, qui hésiterait encore à se représenter. A l'inverse, Mitterrand avait été réélu dans un fauteuil en 1988 (54% face à Jacques Chirac).

"Si vous parlez de la courbe du désamour, c'est pas une courbe, on est au plus bas", a constaté cliniquement mercredi le porte-parole du gouvernement Stéphane Le Foll.

La veille, l'annonce d'un recul d'une ampleur inédite depuis vingt ans du nombre de chômeurs (-66.300) a cependant redonné corps à l'idée d'une candidature du chef de l'Etat. Se gardant de triompher, celui-ci y a vu le "fruit" de sa politique et la confirmation d'une "tendance installée depuis début" 2016, tout en soulignant que "la bataille" n'est "pas terminée".

Deux semaines après la parution du très controversé livre de confidences "Un président ne devrait pas dire ça..." (Stock) et après la forte hausse du chômage en août (+50.200), cette bonne nouvelle vient à point nommé.

Parmi parlementaires et ministres, la parole s'était libérée dans la foulée de cette publication, certains doutant ouvertement de la volonté du président de se représenter voire de l'opportunité de sa candidature.

Le choix relève d'une "décision intime" mais François Hollande devra "tenir compte de la situation", a reconnu mercredi Manuel Valls, lui-même "présidentiable", selon le premier secrétaire du PS Jean-Christophe Cambadélis.

Mardi encore, tout en plaidant devant les députés PS pour un rassemblement de la gauche face au "risque d'être zappée de la présidentielle", Claude Bartolone, le président de l'Assemblée, s'est alarmé d'un "problème d'incarnation" de la fonction présidentielle.

- Créer la surprise -

"On ne fait pas de la politique pour être populaire mais pour avoir des résultats dans les domaines de l'éducation, de la sécurité et de la lutte contre le chômage", a rétorqué un proche du président interrogé par l'AFP.

Et François Hollande le répète à l'envi: il ne dira que début décembre s'il brigue un second mandat. A défaut d'être le candidat naturel de la gauche, il se lancerait alors dans une campagne originale, challenger du candidat de la droite avec l'espoir - aujourd'hui mince - de créer la surprise.

Un espoir entretenu par le Premier ministre qui s'est dit "convaincu" que, "contre tous les pronostics", la gauche pouvait "représenter demain un espoir, une espérance" face aux propositions de la droite qui "ne rencontreront jamais l'adhésion des Français".

En attendant, le discours de François Hollande mercredi après-midi sous la Pyramide du Louvre, l'un des symboles de la présidence de François Mitterrand, sera l'occasion d'un rare moment de concorde à gauche.

Hollande rappellera, selon son entourage, "la patiente construction de l'alternance politique en 1981, la volonté de Mitterrand d'inscrire la France dans le projet européen avec la monnaie unique ou encore le choix de la paix dans un contexte de guerre froide".

Ils seront tous là ou presque pour l'écouter, proches, anciens ministres et collaborateurs de celui qui occupa l'Elysée de 1981 à 1995, à commencer par ses enfants Mazarine et Gilbert.

Parmi les très nombreux autres invités sont attendus Robert Badinter, Pierre Joxe, Jack Lang, Jacques Attali, Jean-Luc Mélenchon, Jean-Pierre Chevènement, Michel Charasse, Laurent Fabius, Jean-Louis Bianco, Hubert Védrine, Claude Bartolone, Lionel Jospin, Edith Cresson...

Dans la foulée, le président regagnera l'Elysée pour y recevoir policiers en colère et gendarmes.

En fin de semaine, il défendra son bilan économique et social devant les artisans, les Conseils citoyens et le Conseil économique, social et environnemental.

Puis il effectuera, tout au long du mois de novembre, une série de déplacements en France "pour montrer que les engagements pris ont été tenus et qu'ils sont les premiers résultats de la politique menée par l'exécutif", dixit son entourage.

Source : AFP

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