Les Ruthénois renversent le leader invaincu

  • A 30 secondes de la fin, Diouf claque une tentative de trois points de Williams et fait basculer les Ruthénois en tête (79-77) pour la première fois du match.
    A 30 secondes de la fin, Diouf claque une tentative de trois points de Williams et fait basculer les Ruthénois en tête (79-77) pour la première fois du match. Jean-Louis Bories
Publié le
Aurélien Parayre

Nationale 3 masculine.  Rodez 81 - Agen 77. Menés jusqu’à 1 minute de la fin, les Ruthénois ont finalement réussi à faire tomber Agen, leader invaincu jusque-là, hier soir à l’Amphithéâtre.

Des poings serrés vers le ciel, des cris de rage autant que de bonheur et un Amphithéâtre en fusion ! Hier soir, le Stade Rodez Aveyron basket a très probablement enregistré un de ces succès qui comptent bien plus que les deux points qu’il octroie. Il peut - doit même - être fondateur pour un groupe qui ambitionne de jouer la montée en Nationale 2. Car sans Buchet (cheville) ni Vucic (pied), trop justes pour reprendre, les Ruthénois ont dû aller puiser dans leurs derniers retranchements pour s’imposer devant le leader invaincu jusque-là, Agen (81-77). Le tout après avoir été menés de bout en bout, avant de revenir à hauteur à 1’30 de la fin et de passer devant à 30 secondes du buzzer.

Williams en fusion, Blévin à l’expérience

La bande à Willy Sénégal, qui a passé la première mi-temps à faire des bonds dans sa zone technique, a ainsi accusé jusqu’à 13 points de retard (23-36) après un début de second quart-temps catastrophique (-8). Conjugué à dix premières minutes très compliquées défensivement, l’addition était lourde à la pause (40-50). Moment où les murs des vestiaires ont dû trembler. Car à leur retour, les Ruthénois ont tout donné. Ils ont d’abord resserré les rangs en défense et sur les balles perdues. Profitant aussi d’une baisse de pied du rendement des Agenais, totalement dingues d’adresse à l’extérieur jusque-là. Les Ruthénois ont eux laissé un Adam Williams en feu grappiller petit à petit. Heureusement que le Britannique a fait étalage de toute sa classe. Il a caché les manquements graves d’adresse du reste de l’équipe. Enfin presque. Car le vétéran Emmanuel Blévin a aussi déployé sa science au bon moment. Lui qui est arrivé au Srab à l’intersaison avec une solide expérience a montré de quoi il était capable. Et ce pourquoi on l’avait fait venir. Prenant ses responsabilités : 100 % aux lancers (à chaque fois avec la planche s’il vous plaît !) et la main mise sur le jeu et son rythme. Les autres ?Ils ont d’abord été exemplaires de solidarité et de combat. Ce qui, au final, donne aux Aveyronnais une quatrième victoire de rang et un resserrement tout en haut du classement.

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