Environnement : l'Ouest Aveyron à l’assaut de la jussie invasive

  • S’attaquer à la jussie n’a rien d’un long fleuve tranquille.
    S’attaquer à la jussie n’a rien d’un long fleuve tranquille. Centre Presse Aveyron
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Centre Presse Aveyron

Plante invasive des cours et plans d’eau, la jussie tend à devenir le cauchemar de celles et ceux qui s’occupent de la gestion du milieu naturel. L’éradiquer n’est pas simple. L’équipe rivière de Rodez Agglomération, la CATZH de l’Aveyron, l’AAPPMA de La Fouillade et l’Agence de l’eau Adour-Garonne se sont retrouvés au lieu dit Le Crouzet à La Fouillade, sur le plan d’eau de M. Falguières, en vue de procéder à l’arrachage de la jussie, plante envahissant plus de la moitié du plan d’eau.

C’est dans le cadre de l’inventaire des zones humides du territoire du SIAV2A que cette plante originaire d’Amérique a été pour la première fois repérée sur le bassin-versant. Avec son fort pouvoir colonisateur, sa dissémination (par le courant ou les animaux) présenterait de nombreux risques, d’ordre économique pour les usages agricole ou touristique, mais aussi environnemental en empêchant le développement équilibré des espèces de faune et de flore locale. Retarder la colonisation À ce jour, les retours d’expérience de lutte sur le territoire national sont peu probants, l’éradication étant rarement atteinte et les gestionnaires devant se contenter le plus souvent d’empêcher la colonisation de nouveaux sites.

En lien avec une faible accessibilité du site par des engins à La Fouillade, le choix retenu pour tenter l’expérience a été celui d’un arrachage manuel. Pas moins de quatorze personnes ont œuvré durant une journée à réaliser des « rouleaux » de jussie, dont les racines et les tiges constituent un réseau dense et compact. Une partie de ces rouleaux a pu être évacuée en tracteur sur une parcelle plane et sèche par le propriétaire du site, tandis que les autres restaient trop lourds à manœuvrer manuellement et sur une partie trop humide, inaccessible en tracteur. Ainsi, dans les prochains jours, ces derniers devront être sortis par une pelle mécanique afin qu’ils puissent eux aussi être mis hors d’eau. Le printemps prochain révélera si cette action a été efficace, dans un premier temps pour réduire l’ampleur du foyer. « Nous espérons au bout de quelques années de travail affaiblir significativement, voire éradiquer, la jussie sur ce site expérimental », expriment les techniciens du SIAV2A

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