Irak: les forces d'élite progressent dans les rues de Mossoul

  • Des soldats irakiens le 11 novembre 2016 à Samah dans la banlieue est de Mossoul
    Des soldats irakiens le 11 novembre 2016 à Samah dans la banlieue est de Mossoul AFP - Odd ANDERSEN
  • Offensive des forces irakiennes dans les rues de Mossoul Offensive des forces irakiennes dans les rues de Mossoul
    Offensive des forces irakiennes dans les rues de Mossoul AFP - Thomas SAINT-CRICQ, Sabrina BLANCHARD
  • Un soldat irakien le 11 novembre 2016 à Samah dans la banlieue est de Mossoul
    Un soldat irakien le 11 novembre 2016 à Samah dans la banlieue est de Mossoul AFP - Odd ANDERSEN
  • Un homme suspecté d'être un combattant de l'EI arrêté par des soldats des forces d'élite irakiennes le 11 novembre 2016 à Arbagiah dans la banlieue de Mossoul
    Un homme suspecté d'être un combattant de l'EI arrêté par des soldats des forces d'élite irakiennes le 11 novembre 2016 à Arbagiah dans la banlieue de Mossoul AFP - Odd ANDERSEN
  • Des soldats irakiens le 11 novembre 2016 à Samah dans la banlieue est de Mossoul
    Des soldats irakiens le 11 novembre 2016 à Samah dans la banlieue est de Mossoul AFP - Odd ANDERSEN
  • Des chars irakiens se positionnent le 9 novembre 2016 à Arbid près de Mosssoul
    Des chars irakiens se positionnent le 9 novembre 2016 à Arbid près de Mosssoul AFP - AHMAD AL-RUBAYE
Publié le
Centre Presse Aveyron

Les forces d'élite irakiennes ont relancé l'offensive sur Mossoul (nord), dernier bastion du groupe Etat islamique (EI) en Irak, au moment où l'ONU faisait état de l'exécution par les jihadistes de dizaines de personnes pour "trahison".

Dans le même temps, en Syrie voisine, des combattants arabes et kurdes soutenus par la coalition internationale antijihadiste continuent d'avancer vers Raqa (nord), l'autre grand fief du groupe ultra-radical.

Confrontées à une vive résistance de l'EI lors de leur entrée il y a une semaine dans les quartiers est de Mossoul, les unités du contre-terrorisme irakien (CTS) avaient décidé de consolider leurs positions dans la périphérie avant de poursuivre leur progression.

"Nos forces ont lancé l'attaque contre Arbajiyah", a déclaré vendredi un commandant des CTS, Mountadhar Salem, se référant à une zone dans l'est de la deuxième ville d'Irak. Ces combats interviennent "après quelques jours de calme".

Selon un autre commandant de ces forces d'élite, Ali Hussein Fadhel, les combattants s'approchent de Karkoukli, un autre quartier dans l'est de Mossoul.

Les jihadistes résistent avec des attaques-suicides, des voitures piégées et en disséminant des explosifs dans les maisons et immeubles.

L'EI a également mis en place un vaste réseau de tunnels souterrains pour mener une guérilla urbaine. Il utilise aussi les civils comme boucliers humains.

Vendredi en fin de journée, les combats ont connu une accalmie, même si CTS tiraient périodiquement au mortier vers des positions de l'EI dans la région d'Arbajiyah, a constaté l'AFP.

- Civils exécutés -

Entre 3.000 et 5.000 jihadistes se trouveraient à Mossoul, selon des estimations américaines. Leur chef, Abou Bakr al-Baghdadi, les a exhortés à lutter jusqu'au bout.

Selon l'ONU, l'EI a exécuté cette semaine au moins 60 civils à Mossoul et dans ses environs. Les victimes, dont les corps ont été suspendus aux poteaux électriques de la ville, étaient vêtues d'une tenue orange, avec des inscriptions: "traîtres et agents des ISF" (acronyme anglais pour les forces irakiennes de sécurité), affirme le Haut-Commissariat aux droits de l'Homme.

L'EI "rassemble des personnes dans des rues de Mossoul et les exécute en public" par balles ou par décapitation, selon un habitant, Abou Saif, joint par l'AFP.

Les enfants sont aussi victimes de ces combats et une dizaine d'entre eux sont soignés chaque jour pour de graves blessures, a affirmé vendredi Save the Children.

Les combats poussent de nombreux civils à fuir. Plus de 47.000 personnes ont été déplacées en Irak depuis le lancement le 17 octobre de cette vaste offensive sur Mossoul des forces irakiennes, soutenues par la coalition internationale, a indiqué vendredi l'Organisation internationale pour les migrations.

Depuis cette date, seules les forces d'élite irakiennes ont réussi à pénétrer dans la ville.

Au nord et à l'est de Mossoul, les combattants kurdes, les peshmergas, ont repris à l'EI plusieurs villes et villages.

Au sud, l'armée irakienne a également progressé et se trouve près de la cité antique de Nimrod, à une trentaine de kilomètres de Mossoul.

Sur le front ouest, une coalition de milices, pour la plupart chiites, mène aussi des combats contre l'EI, notamment pour couper l'axe de ravitaillement des jihadistes avec Raqa, leur "capitale" en Syrie voisine.

- L'EI pilonné en Syrie -

Depuis le 5 novembre, une force arabo-kurde soutenue par la coalition internationale dirigée par Washington a lancé une offensive dans la province de Raqa afin d'isoler la ville.

Vendredi, les avions de la coalition ont bombardé sans relâche des positions de l'EI au nord de Raqa, selon un correspondant de l'AFP.

Les Forces démocratiques syriennes (FDS) ont annoncé vendredi avoir repris le village d'al-Hicha, situé à une quarantaine de kilomètres au nord de Raqa, ainsi que trois autres localités dans la région.

L'EI avait conquis de vastes pans de territoires en Irak et en Syrie en 2014, profitant des conflits dans ces deux pays. Il a depuis perdu beaucoup de terrain, notamment en Irak.

Le groupe jihadiste a été accusé vendredi par le Conseil exécutif de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) d'avoir utilisé des armes interdites dans le nord de la Syrie en août 2015.

Cette instance a aussi accusé le régime de Bachar al-Assad d'avoir eu recours à des attaques chimiques en 2014 et 2015.

Source : AFP

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