Présidentielle: Macron doit annoncer à Bobigny sa candidature

  • Emmanuel Macron lors d'une réunion des cadres du mouvement "En Marche", le 5 novembre  2016 à Paris
    Emmanuel Macron lors d'une réunion des cadres du mouvement "En Marche", le 5 novembre 2016 à Paris AFP/Archives - THOMAS SAMSON
  • Emmanuel Macron et Myriam El Khomri en visite le 11 janvier 2016 au ""Campus des métiers de l'entreprise" à Bobigny
    Emmanuel Macron et Myriam El Khomri en visite le 11 janvier 2016 au ""Campus des métiers de l'entreprise" à Bobigny AFP/Archives - ERIC FEFERBERG
  • Emmanuel Macron et Alain Juppé se saluent lors du salon Eurosatory, le 16 juin 2016 à Villepinte (Seine-Saint-Denis)
    Emmanuel Macron et Alain Juppé se saluent lors du salon Eurosatory, le 16 juin 2016 à Villepinte (Seine-Saint-Denis) AFP/Archives - PATRICK KOVARIK
  • Emmanuel Macron à la sortie de l'Elysée le  23 juillet 201 à Paris
    Emmanuel Macron à la sortie de l'Elysée le 23 juillet 201 à Paris AFP - JACQUES DEMARTHON
  • Emmanuel Macron en meeting le 18 octobre 2016 à Montpellier
    Emmanuel Macron en meeting le 18 octobre 2016 à Montpellier AFP/Archives - PASCAL GUYOT
  • Emmanuel Macron le 11 octrobre 2016 au Mans
    Emmanuel Macron le 11 octrobre 2016 au Mans AFP/Archives - JEAN-FRANCOIS MONIER
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Centre Presse Aveyron

L'ancien ministre de l'Economie Emmanuel Macron doit annoncer mercredi à Bobigny sa candidature à la présidentielle, la fin d'un vrai-faux suspense de plusieurs semaines qui risque de handicaper encore un peu plus le chef de l'Etat.

Le fondateur d'En marche! a choisi pour se lancer un centre de formation en Seine-Saint-Denis, auquel il avait déjà rendu visite à deux reprises. Il y fera une déclaration à la presse à 10H30.

"La symbolique est forte. On annonce des choses en banlieue, pas sur le plateau de TF1", s'est réjoui auprès de l'AFP Patrick Toulmet, le président de la chambre des métiers et de l'artisanat de la Seine-Saint-Denis, dont dépend ce centre.

Face à une "alternance du repli", incarnée par la droite, M. Macron veut incarner une "alternance de l'espoir", croit savoir un député "macroniste" du premier cercle.

A gauche comme à droite, cette (probable) candidature est accueillie plutôt froidement.

"L'enjeu (pour 2017), c'est le rassemblement, c'est la cohésion", la gauche ne pouvant pas être au "rendez-vous" de la présidentielle "si elle n'est pas rassemblée", a prévenu le président de la République François Hollande, qui doit dire d'ici un mois s'il brigue un nouveau mandat en dépit de ses mauvais sondages.

- Saut dans l'inconnu -

"C'est très embêtant", a constaté le premier secrétaire du PS Jean-Christophe Cambadélis, mettant en garde contre le risque d'élimination de la gauche dès le premier tour si elle part fragmentée à la présidentielle.

A droite, le favori de la primaire Alain Juppé a invité à "ne pas être naïf" face à un candidat qui se présente en "chevalier blanc" alors qu'il "a totalement cautionné la politique économique menée depuis 2012".

De fait, le maire de Bordeaux a toutes les raisons de "se méfier" de M. Macron, déterminé à mordre sur son électorat.

Dans son entourage, certains élus ne cachent pas leur souhait de voir la candidature de l'ex-ministre interférer avec la primaire de la droite, dont le premier tour aura lieu dimanche.

"Il y a des gens qui sont tentés d'aller voter (Alain) Juppé, il faut leur offrir une alternative", a expliqué mardi à l'AFP une parlementaire proche de M. Macron.

Sans doute est-ce l'une des raisons qui ont conduit ce dernier à accélérer son calendrier, et à officialiser sa candidature avant de détailler son projet.

Autres motifs: l'impatience des troupes sur le terrain, et la montée en puissance de Manuel Valls. M. Macron a enfin pu être encouragé par la victoire de Donald Trump. "Rien n'est jamais écrit à l'avance", a-t-il écrit après la présidentielle américaine.

- "Caractère transgressif" -

Inconnu du grand public il y a encore deux ans, l'ancien banquier de 38 ans a atteint en un temps record une notoriété et un niveau d'organisation enviables: près de 100.000 adhérents structurés en plus de 1.700 comités locaux, plus de 2,7 millions d'euros de dons, une cinquantaine de parlementaires conquis, égrènent ses proches.

Mais le plus dur reste à faire pour l'ex-ministre. Parviendra-t-il à conquérir un espace politique? A réunir ses parrainages? A convaincre les parlementaires PS de le suivre malgré les menaces d'exclusion de leur parti?

Raillant le flou de ses propositions, de nombreux observateurs prédisent l'éclatement de la "bulle médiatique" Macron quand il les aura précisées.

Candidat à la primaire organisée par le PS, Arnaud Montebourg dénigre "le candidat des médias", qui doit encore "démontrer qu'il a des propositions pour transformer le pays".

"Les Français ne confieront pas leur destin à quelqu'un qui n'a aucune expérience, et surtout qui n'a rien démontré pour le moment", a assuré pour sa part François Fillon, candidat à la primaire de la droite.

Laurent Wauquiez, président par intérim des Républicains (LR), a dénoncé "quelqu'un qui est l'incarnation de l'élite mondialisée".

Pour la presse de mercredi, Emmanuel Macron mise sur le "caractère transgressif" de sa démarche (Le Figaro) qui porte "un coup de marteau" supplémentaire à "la statue de François Hollande" (Les Echos).

Source : AFP

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